«En appelant à un nouveau système électoral, il veut faire passer le pays dans une nouvelle République», a déclaré à l’AFP le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le troisième parti de l'opposition à l'Assemblée nationale.
Selon M. Kamerhe, cette «nouvelle République» pourrait permettre au président Kabila de briguer un nouveau mandat, ce que la Constitution actuelle interdit.
Samedi, le chef de l’État a annoncé la tenue d’un «dialogue national» pour «donner une chance au processus électoral», sans préciser de date ni de lieu.
Estimant que « la capacité actuelle de mobilisation des recettes ne permettent pas » l’organisation de scrutin telle que prévue dans le budget de la commission électorale, M. Kabila s’est interrogé sur la possibilité « d’engager dès à présent une réflexion sur un système électoral avec des modalités de votes peu coûteuses comme c’est le cas dans d’autres pays ».
Jospeh Kabila « doit choisir entre son égo et le peuple congolais », a ajouté Vital Kamerhe, qui a été son directeur de campagne pour la présidentielle de 2006.
Invité par Radio Okapi à commenter le discours du chef de l’État, le porte-parole de la Majorité présidentielle, Alain Atundu a déclaré que le dialogue n’avait pas pour objectif principal la prolongation du mandat présidentiel.
«Le président est dans son rôle. Il interpelle notre conscience en se disant, oui nous allons au dialogue mais l’objectif principal ce n’est pas la prolongation du mandat, ce n’est pas la distribution des postes. La préoccupation essentielle, c’est l’amélioration de notre démocratie en résolvant les problèmes qui se posent », a-t-il confié.
Deux grandes coalitions d’opposition, le G7 et la dynamique de l’opposition, devraient se prononcer ce lundi à Kinshasa sur la proposition de «dialogue national» du président Kabila.
(Avec l'AFP)