L'accusation et la défense peuvent interjeter appel de la peine au motif d'une disproportion entre celle‑ci et les crimes, indique un communiqué publié sur le site Internet de la CPI.
« La question des réparations en faveur des victimes, visées à l'article 75 du Statut, sera examinée en temps utile », note le même communiqué.
En tant que chef militaire, Jean-Pierre Bemba avait été déclaré coupable le 21 mars de la vague de meurtres et de viols commis par sa milice entre octobre 2002 et mars 2003 en Centrafrique.
Quelque 1 500 hommes du Mouvement de libération du Congo (MLC), rébellion dirigée alors par M. Bemba, s'étaient rendus dans ce pays pour soutenir le président Ange-Félix Patassé face à une tentative de coup d'Etat menée par le général François Bozizé. Ils avaient tué, pillé, violé.
La procureure a requis « 25 ans de prison au minimum ». Mais la défense a soutenu que « M. Bemba n'était pas responsable en tant que supérieur des actions des troupes du MLC en République centrafricaine».
Quelques heures avant le prononcé de la peine, la défense de Jean-Pierre Bemba a annoncé lundi son intention de faire appel du verdict de la CPI.
L’ancien vice-président congolais est détenu à la prison de la Haye depuis 2008.