Un calme précaire règne dans la capitale congolaise ce mercredi 23 août. Mais hier mardi, la situation était calme partout sauf dans la partie du boulevard du 30 juin allant de la place Nelson Mandela, (ex- 24 novembre) jusqu'aux alentours du bureau du vice-président Jean-Pierre Bemba dans la commune de la Gombe. Une situation qualifiée de confuse et créée par des coups de feu entre des éléments de la garde présidentielle et les soldats du vice-président Jean-Pierre Bemba, rappelle radiookapi.net
La vie reprend depuis ce matin dans la capitale. Bus, taxis et bus-taxi et autres véhicules circulent à nouveau après les affrontements de ces trois derniers jours. Cependant, il est difficile pour l'instant d'en connaître le bilan, selon le gouverneur Kibembe. Toutefois, le numéro un de la capitale reconnaît qu'il y a eu des morts. Le chef de la Monuc, quant à lui, appelle les hommes politiques congolais à ne pas utiliser les armes pour résoudre des conflits politiques.
Joint au téléphone par radiookapi.net, un habitant près de la place Royale a tenté de décrire la situation qui régnait lundi dernier : «Devant l'immeuble interpool, il y a au moins deux chars de combat, deux autres se trouvent non loin du cimetière de la Gombe et enfin deux autres encore sont dirigés vers la commune de Lingwala. Les passagers se précipitent de prendre le taxi soit pour Victoire soit pour Bandal? Les tirs sont d'abord dirigés vers la résidence du vice-président Jean-Pierre Bemba et ensuite vers les quartiers populeux de la commune de Lingwala, d'autres balles sont tirées en l'air? Les soldats du GSSP sont identifiables par leur tenue. Ceux de Jean-Pierre Bemba sont en civil et ont une banderole rouge sur la tête, avec des taches blanches.»
Mardi matin à Selembao, au niveau de la prison, le calme est revenu après des incidents ce matin aux cours desquels un jeune a été tué par des éléments en tenue de police. Cependant le calme est revenu après que ces policiers se soient repliés légèrement vers les collines de Selembao après l'arrivée des FARC.
Pendant ce temps, à Kitambo Magasin, les militaires du GSSP (Groupe spécial de la sécurité présidentielle), continuaient à garder leurs positions.
Toujours mardi, dans l'après-midi, un calme précaire régnait dans la capitale à l'exception de quelques points où l'on signalait quelques coups de feu sporadiques tirés en l'air par la police pour disperser les jeunes qui tentaient de se regrouper comme à Matete Debonhomme, à Kingasani Pascal et à Kingasani ya Suka.
A Lemba échangeur, il y avait eu aussi des tirs sporadiques. Enfin, le trafic est fortement perturbé notamment à l'aéroport de Ndjili. Des passagers en attente de voyager étaient toujours bloqués à l'aéroport. Des sources proches de la Régie des Voies Aériennes avaient précisé cependant que l'aéroport international de Ndjili n'était pas fermé au trafic.