Lors du point de presse hebdomadaire de ce mercredi 6 septembre 2006, la MONUC a exprimé sa satisfaction avec les progrès fait sen ce qui concerne le processus électoral mais elle reste préoccupée pour la situation humanitaire dans le pays.

Depuis samedi dernier, des milliers de kits électoraux pour les élections combinées du 29 octobre sont acheminés. Il s’agit essentiellement des urnes, des isoloirs, des lampes et des matériels de bureau. L’impression des bulletins de vote pour les élections provinciales est en cours, ceux du second tour de la présidentielle seront imprimés après la proclamation définitive des résultats du premier tour par la Cour Suprême.

Au même temps, la MONUC continue ses reunions avec les deux camps de candidats au second tour et se félicite de leur coopération pour assurer le retour au calme dans la capitale. Les négociations se déroulent bien, ainsi que le travail des deux sous-commissions chargées de l’enquête sur les événements malheureux du 20 au 22 août dernier et du respect du code de déontologie, toujours sous la facilitation de la MONUC.

Sur le plan du financement des élections, la MONUC a annoncé avec satisfaction la décision de l’Union Européenne de débloquer encore 16 millions d’euros pour les élections fixés au 29 octobre prochain par le calendrier électoral.

Pourtant, la MONUC est très préoccupée par la situation humanitaire précaire qui persiste dans le pays. Pour adresser ce sujet et pour attirer l’attention du monde sur cette situation, le Sous- Secrétaire Général chargé des Affaires Humanitaires de l’ONU, Jan Egeland, est venu pour une visite de cinq jours en RDC.

Arrivé à Kinshasa mardi le 5 septembre, il s’est entretenu avec le président Joseph Kabila sur la nécessité d’accroître les opérations humanitaires et de développement en RDC. M. Egeland a annoncé l’allocation d’un montant de 38 millions US dollar pour des urgences humanitaires.

En RDC, plus de 1.200 Congolais meurent chaque jour, principalement à conséquence de la guerre. Cette crise humanitaire en RDC, appelée par M. Egeland « un tsunami silencieux », a coûté les vies d’autour de quatre millions de Congolais depuis 1998.

M. Egeland est à présent au Katanga pour des entretiens avec les représentants de l’ONU et des autorités et ONG locales. Demain il doit se rendre a Bukavu, dans le Sud-Kivu,  et apres demain il sera a Bunia, dans la region de l'Ituri, pour s’informer de la situation humanitaire sur le terrain avant de prendre, le samedi, l’avion pour Gulu au nord de l’Ouganda.