Les médias et les acteurs politiques congolais se sont engagés à garantir le bon déroulement du 2e tour du scrutin présidentiel, à l'issue d'une rencontre organisée mercredi à Kinshasa par la Haute autorité des médias (Ham). Son président Modeste Mutinga a, quant à lui, réaffirmé son combat contre les médias de la haine en RDC, rapporte radiookapi.net
Pour Modeste Mutinga, il ne sera plus question d'entretenir en RDC les médias de la haine. Cela d'autant plus la classe politique et les médias viennent de décider qu'un tel événement n'ait pas lieu. Il a exprimé l'engagement de la Ham d'user de ses prérogatives légales pour que « la radio-télévision nationale devienne cette chapelle au milieu du village ». Enfin, il a révélé que les faiseurs d'opinion (Ndlr : allusion faite aux acteurs politiques) ont accepté de se pardonner mutuellement.
L'un d'eux, Francis Kalombo, représentant du PPRD à cette rencontre, a indiqué la volonté des uns et des autres de panser tous les dégâts causés par les propos haineux tenus à la télévision. « Dans le contexte politique actuel, les membres du PPRD et ceux du MLC ne doivent plus se considérer comme des ennemis, mais comme des adversaires politiques. L'engagement pris aujourd'hui doit être respecté par les uns et les autres. Fini ce qu'on a toujours entendu à la télévision et que le débat d'idées doit désormais avoir droit de cité en vue d'un 2e tour digne de ce nom », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le représentant du Renaco (Regroupement des nationalistes congolais, une plate-forme politique qui soutient Jean-Pierre Bemba) et délégué du MLC, Jean Lucien Busa, a soutenu que seule la concrétisation des engagements pris au cour de cette rencontre pouvait rétablir la confiance entre les acteurs politiques. Il a dénoncé l'utilisation de la RTNC, la radio-télévision nationale, au profit d'un seul individu sinon d'un seul candidat. M. Busa a plaidé en faveur d'un égal traitement des deux candidats par ce média officiel. « Il faut que tous les partis politiques jouissent de mêmes possibilités d'expression au niveau des médias publics. Si tel est le cas, il n'y a pas de problème& La confiance ne se décrète pas, elle se mérite», a-t-il conclu.