"Au rythme actuel des inscriptions, on va sans doute atteindre puis dépasser le chiffre d'un million d'électeurs inscrits avant la fin de cette semaine" a affirmé hier d'un ton encourageant le directeur de l'information publique de la Monuc, la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo, Kemal Saiki. Ces propos confirment que malgré les protestations de certains secteurs politiques et de la population contre le report - légitime - des élections générales initialement prévues le 30 juin, les Congolais se sentent de plus en plus concernés par cet important rendez-vous électoral et que les foules sont de plus en plus nombreuses devant les bureaux de recensement. "Les élections, rien que les élections" sont aussi l'objectif primordial de l'actuel président Joseph Kabila qui, dans une interview publiée hier par quotidien belge Le Soir, n'a pas encore annoncé s'il allait se présenter ou non à la plus haute charge de l'État, héritée de son père Laurent-Désiré après l'assassinat de ce dernier en 2001. Se référant aux troubles du 30 juin nés des protestations de l'opposition politique (Udps) et une partie de la population opposées au prolongement de quelques mois encore de ce gouvernement transitoire, le président Kabila a pour sa part crié au complot ayant visé à "renverser les institutions de la transition et empêcher les élections".