Le 13ème anniversaire de la disparition du Maréchal Mobutu Sese Seko a été commémoré dans la méditation. C’était au cours d’une messe d’action de grâce organisée en la Cathédrale Notre-Dame du Congo de Lingwala, à Kinshasa.
Des milliers de Congolais unis autour de l’Union des démocrates mobutistes (UDEMO) ont commémoré, hier mardi 7 septembre, au cours d’une eucharistie d’action de grâce, la mémoire du maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga, deuxième président de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), mort il y a exactement 13 ans à Rabat, au Maroc.
Dans une cathédrale comble, les familles biologique et politique du Maréchal ont confié à Dieu l’âme de celui qu’ils ont tant aimé. C’était une journée de souvenir, où émotion et joie se lisaient dans les visages de plusieurs personnalités venues honorer la mémoire du « Père de la paix et de l’unité » des Congolais. En effet, le deuxième président de la République a laissé aux Congolais un héritage à ne point négocier : la paix, l’unité et la stabilité du Pays. C’est, d’ailleurs, autour de ces trois valeurs que le secrétaire général ai de l’UDEMO, Guillaume Kahasha, a axé son allocution en l’absence du vice-Premier ministre, ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Mobutu Nzanga et du député national Mobutu Giala, président national de l’UDEMO. Le premier est à Lubumbashi et le second à Rabat au Maroc pour la même cérémonie.
« Le Maréchal a forgé en 32 ans de présidence le vouloir-vivre collectif pour l’ensemble du peuple congolais », a rappelé Me Kahasha. Aussi, a-t-il martelé, c’est le président Mobutu qui est l’initiateur de la démocratisation, en lançant le 24 avril 1990, un processus qui se matérialise et se confirme plus d’une dizaine d’années après son décès par l’organisation prochaine des deuxièmes élections générales pluralistes en RDC.
A côté des membres de la famille et anciens collaborateurs du président défunt, plusieurs personnalités dont des députés et sénateurs, ainsi que des représentants des partis politiques et corps de mission diplomatique ont répondu au rendez-vous et donné leurs témoignages. Le plus remarquable était celui de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamhere. « Je suis venu parce que je reconnaît en Mobutu un père de la nation et un travailleur infatigable… aujourd’hui le pays doit se battre pour relever le défi », a-t-il déclaré.
En priant pour le Maréchal Mobutu, les Congolais se souviennent que cet homme grand était un grand homme constamment habité par l’esprit de grandeur qui, parfois, se transformait en « folie de grandeur ».
Plusieurs langues l’ont déclaré. En effet, si le maréchal Mobutu a su faire de la paix, l’unité du pays et l’intégrité territoriale le leitmotiv de sa politique, il a connu plusieurs ratés en 32 ans de règne sans partage. Il aurait voulu continuer, mais miné dans ses derniers jours par la maladie, le Maréchal n’a pu sauver son régime en mai 1997. Devant la poussée des événements, il a été contraint à l’exil. Et, c’est le roi Hassan II du Maroc qui lui a offert l’asile. Moins de quatre mois après sa chute, il s’est éteint le 7 septembre 1997 dans la capitale chérifienne. Officiellement, il avait 67 ans. C’est au cimetière chrétien de Rabat, capital du Royaume du Maroc, que repose en paix jusqu’à ce jour le maréchal, président de la République du Zaïre.