Le Mouvement de libération du Congo (MLC) a condamné, lundi 13 septembre à Kinshasa, ce qu’il a qualifié de «capitulation» du gouvernement congolais face «aux intérêts étrangers» concernant la responsabilité des pays voisins dans le drame congolais. Dans une déclaration politique, le secrétaire général du MLC, François Mwamba, a accusé le pouvoir en place de politiser les administrations et autres services de l’Etat ainsi que de mener une campagne électorale prématurée.
Le MLC s’est prononcé sur le rapport, divulgué dans la presse, du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sur les graves violations des droits humains et du droit international humanitaire commises en RDC entre mars 1993 et juin 2003.
A ce sujet, Français Mwamba a déclaré:
«Le MLC encourage les Nations unies à publier officiellement ce rapport, sans en altérer ni le contenu ni le sens des termes utilisés et de ne pas céder au chantage.»
Evoquant le calendrier électoral, le MLC a affirmé que sa publication par la CEI s’est effectuée en violation de la constitution.
Ce calendrier conduira inévitablement, selon François Mwamba, à une crise politique.
D’où, il a proposé une concertation de la classe politique pour une gestion apaisée du processus électoral.
Le parti de Jean-Pierre Bemba dit aussi attendre la session parlementaire pour désigner les animateurs de la future Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Cependant, il a accusé les partis au pouvoir de se lancer dans une campagne prématurée:
«Le MLC condamne, une fois de plus, les violations intentionnelles et répétées de la constitution par le pouvoir en place qui tente d’étendre son influence politique dans le pays.»
Ce parti de l’opposition a précisé qu’il n’appartient à aucune plate-forme politique.
Il a confirmé solennellement sa participation aux échéances électorales de 2011 à tous les niveaux.
Tout en déclarant sa solidarité et son soutien au sénateur Jean-Pierre Bemba, détenu à la Cour pénale internationale (CPI), le MLC demande à cette juridiction de dire le droit sans atermoiements.