La session ordinaire et budgétaire du mois de septembre a été ouverte mercredi au Sénat, par Léon Kengo wa Dondo. Il a exigé à cette occasion le dépôt par le Gouvernement du rapport intérimaire de l’exécution du budget 2010.
Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, a procédé mercredi, au Palais du peuple, à l’ouverture solennelle de la session ordinaire du mois de septembre, laquelle est essentiellement budgétaire. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de conférences internationales, en présence de plusieurs invités dont le président de l’Assemblée nationale, Evariste Boshab et le Premier ministre Adolphe Muzito.
Conformément à l’article 126, alinéa 3 de la Constitution, le Gouvernement viendra déposer sur le Bureau de l’Assemblée nationale, le projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2011. A cette occasion, a déclaré le président du Sénat, « il serait souhaitable qu’il dépose aussi un rapport intérimaire sur le taux d’exécution du budget 2010 ». Selon Kengo wa Dondo, le budget 2011 va être adopté dans un contexte plus favorable que celui de l’année dernière. Parce que la conjoncture économique connaît actuellement une relative stabilité, les poussées inflationnistes ont reculé, le taux de change du franc congolais subit des variations modérées par rapport aux devises étrangères, les opérations financières du Trésor se traduisent par des excédents. Ce tableau optimiste donne donc de l’espoir fondé aussi sur le fait que depuis le 1er juillet dernier, la RD Congo a atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE, ce qui a permis la réduction du stock de la dette extérieure de 13,7 milliards à 2,7 milliards USD.
Dans son discours, le président du Sénat a également abordé différents problèmes du pays. Il s’agit de la réduction de la pauvreté qui figure parmi les objectifs du Millénaire pour le développement, les vacances parlementaires qui sont une occasion pour chacun des sénateurs de palper les réalité du pays profond. Sur ce dernier point, il a révélé le constat fait après les échanges avec quelques sénateurs à savoir, la situation en province n’a pas autrement évolué. Selon lui, « les conditions de vie, de sécurité ne cessent de se dégrader ». Pour Kengo wa Dondo, la solution aux différents problèmes du pays réside dans la poursuite des réformes amorcées par le Gouvernement dans le domaine de la Justice, de l’Armée, de la Police et de l’Administration.
UNE ANNEE ELECTORALE
A propos de l’année électorale 2011, le président du Sénat a déclaré que le calendrier électoral publié par la Commission électorale indépendante est perfectible et qu’il pourrait lors des débats parlementaires, faire l’objet d’amélioration. S’agissant du découpage territorial, il a demandé au Gouvernement de déposer un projet de loi organique devant déterminer les limites de nouvelles provinces et en fixer le chronogramme d’installation. « Le Droit a horreur du vide », a-t-il dit. Concernant les institutions provinciales et locales, Léon Kengo a fait un constat amer : « A juger de près, force est d’admettre que les Assemblées provinciales et les exécutifs provinciaux n’ont rien amélioré à la vie des provinces ». A cette allure, nos provinces ne connaîtront jamais le développement souhaité ».
Sur un autre chapitre, le président du Sénat a annoncé la tenue prochaine à Kinshasa, du 26 novembre au 5 décembre 2010, de la 16ème session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-Union européenne. Elle regroupera une centaine de délégations représentant différents Parlements des pays d’Afrique, des Caraïbes, du Pacifique et de l’Union européenne afin de parler notamment de la consolidation des rapports économiques avec l’Union européenne. Après avoir rappelé que le 15 septembre est une « Journée internationale de la démocratie », président du Sénat a laissé entendre que la présente session comportera outre le projet de loi portant budget de l’Etat pour l’exercice 2011, trois matières nouvelles, 17 arriérés législatifs, 10 lois transmises à l’Assemblée nationale et une loi en Commission paritaire. Le calendrier de la session sera fixé par la Conférence des présidents et adopté par la plénière.