Trente trois députés provinciaux ont élu ce mercredi à l’unanimité, au palais du peuple, le successeur de Roger Nsingi à la tête du bureau de l’assemblée provinciale de Kinshasa, cela, en dépit de la confusion entretenue au siège de l’institution avec la présence des dizaines de policiers déployés pour en empêcher l’accès. Pour contourner l’obstacle, la plénière de cette assemblée s’est délocalisée pour se tenir dans le hall du siège du Parlement. Se fondant sur une disposition du règlement intérieur, le député Martin Fayulu a présenté une motion pour dire que le bureau avait la latitude de déplacer le lieu de la plénière en cas d’empêchement.
Et le tour était joué, la plénière qui s’est tenue dans le hall du palais du peuple a élu Joseph Malungeni Makengo comme nouveau président de l’assemblée provinciale de Kinshasa.
«Ainsi, par votre volonté exprimée à travers les urnes, l’honorable Malungeni Makengo est élu président de l’assemblée provinciale de Kinshasa,» a proclamé le président de la séance, le vice-président de cette institution, Francis Mbengama qui a félicité les députés provinciaux de la capitale pour leur attitude.
La suite de cet épisode a été renvoyée à vendredi 24 septembre pour une plénière que dirigera le nouveau président.
Témoin de l’événement, le député national Jean Lucien Busa, secrétaire général adjoint du MLC, a souligné le caractère démocratique que revêt l’issue de la situation de l’assemblée provinciale de Kinshasa.
«Je pense qu’en RDC, nous devons nous mettre en tête que la démocratie c’est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. Si pour le peuple, vous n’avez pas agi positivement, on doit vous sanctionner. Si par le peuple, vous êtes porté au pouvoir, on doit vous permettre d’exercer,» a-t-il déclaré.
De son côté, le député national Clément Kanku, coordonnateur de l’Union pour la nation s’est exprimé lui aussi par rapport au déploiement d’un dispositif policier pour empêcher la tenue de la plénière au siège de l’assemblée provinciale de Kinshasa:
«Empêcher les députés provinciaux d’aller travailler alors que ils ont un mandat constitutionnel, nous attendons les retombées, c’est-à-dire, celui qui a signé ce document à la police doit être sanctionné et rassurez-vous, au niveau de l’Assemblée nationale, nous allons remettre ce cas de l’assemblée provinciale de Kinshasa sur le bureau (…) pour que le ministre soit interpellé.»