Le gouvernement congolais se dit satisfait de l’arrestation, lundi à Paris, du secrétaire exécutif des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), Callixte Mbarushimana. Le ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende, a exprimé cette satisfaction en indiquant qu’elle va avoir un impact majeur sur l’activisme des FDLR au Nord et au Sud-Kivu.
Joint lundi par Radio Okapi, Lambert Mende a déclaré:
Callixte Mbarushimana, 47 ans, dirige les FDLR depuis juillet 2007.
La Cour pénale internationale l’accuse d’être impliqué, avec son groupe armé, dans plus de 300 viols dans le Nord-Kivu.
La CPI avait émis un mandat d’arrêt sous scellés à son encontre le 28 septembre. Il a été placé dans un centre de rétention et dans cinq jours, il sera présenté au procureur général de Paris pour sa remise à la CPI, selon le parquet de Paris.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno, Ocampo, qualifie son arrestation « d’étape essentielle dans les efforts menés pour juger les crimes sexuels de masse commis en RDC ».
Callixte Mbarushimana, doit répondre de onze chefs d’accusation de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, y compris de meurtre, viols, persécutions fondée sur le sexe et la destruction de propriété.
Ces crimes auraient été commis en 2009.
Son arrestation est le résultat de deux ans d’ enquête commune menée par la France, l’Allemagne, la RDC, le Rwanda et la CPI.
Le parquet de Paris a précisé que Mbarushimana faisait aussi l’objet depuis le 29 septembre d’une information judiciaire pour « génocide et crimes contre l’humanité » et visant cette fois son implication présumée dans le génocide rwandais, qui a fait 800.000 morts en 1994.
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