Plus de huit cents recrues formées à la base militaire de Kamina, située à près de 500 km de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), se sont révoltées dimanche matin à la suite de la mort, le même jour, d'un de leurs collègues d'armes des suites des coups de fouet qu'il avait reçus sur ordre du commandant secteur de la base de Kamina.

Ces recrues ont incendié le marché de la base militaire et quelques maisons dans les alentours, provoquant une vive tension aussi bien dans le camp que parmi les populations civiles. Mais le calme a été rétabli après la parade militaire, d'après des sources concordantes. Selon ces sources, la recrue est morte après avoir reçu plusieurs coups de fouet ordonnés par le commandant secteur de la base militaire de Kamina.

La victime, qui était malade depuis quelques jours, avait été autorisé à se reposer. Mais l'équipe des patrouilleurs, qui l'ont trouvé dans sa maison, l'avait pris pour quelqu'un ayant refusé de se présenter à la parade. Après l'avoir ligoté, ils l'ont conduit auprès du commandant de secteur qui a ordonné qu'on le punisse avec des coups de fouet, alors que pour les nouveaux militaires, la chicotte est interdite dans leur règlement.

Ne pouvant pas se relever, la victime a été conduite à l'hôpital de cette base militaire, où il a succombé à ses blessures, ont affirmé ses collègues.

Indignés par ce décès, ses collègues se sont rendus à l'hôpital pour récupérer le corps. Sur le chemin, ils ont brûlé le marché de la base et quelques maisons des environs.