Il aura fallu quatre heures et demie au colonel-président de la Cour militaire pour lire l’arrêt qui résume sept mois de procès. Une lecture qui se termine par le moment le plus attendu : celui du verdict. Le colonel Mukalay et trois autres policiers – considérés comme en fuite, même si l’un d’eux a été arrêté depuis le mois d’avril mais jamais présenté à la justice – sont condamnés à mort. Un autre officier est condamné à perpétuité ; il annonce immédiatement son appel devant la cour.
Trois policiers sont acquittés, faute de preuves. Tout le monde va faire appel, les avocats des condamnés, et les avocats des parties civiles qui veulent que l’affaire remonte à la Haute Cour militaire, seule habilitée à juger le général Numbi, chef de la police, avec qui Chebeya avait rendez-vous le soir de son assassinat, mais qui n’a pas été poursuivi.