Selon le compte-rendu fait par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, cinq points ont été examinés au cours de cette réunion, notamment l’état du territoire national, les travaux parlementaires, l'évolution du processus électoral et les réflexions sur les Cours spécialisées des droits de l'homme.
Concernant l'état du territoire national, le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur et de la sécurité, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N'Sefu, a indiqué que, d'une manière générale, la situation est relativement calme sur toute l'étendue du territoire national, hormis quelques cas de banditisme enregistrés à l'Est du pays. Les forces loyalistes poursuivent les opérations de rétablissement de l'ordre, a-t-il assuré, avant de s’appesantir sur quelques faits saillants liés à la situation socio-économique et politique et de brosser brièvement l'état d'avancement du processus électoral. Il a, à ce sujet, présenté les données statistiques issues de l'opération de révision du fichier électoral, particulièrement en ce qui concerne le taux d'enrôlement et la répartition des sièges au niveau des provinces et à l'intérieur des provinces ainsi qu’au niveau de chaque circonscription électorale.
S'agissant du rapport sur les travaux parlementaires, les présidents des deux chambres, Evariste Boshab et Léon Kengo Wa Dondo ont fait le point de la session extraordinaire en cours, qui a débuté le 06 août dernier et qui poursuit son cours normal. Ils ont notamment relevé que les annexes à la loi électorale ont été adoptées par les deux chambres en des termes différents qui doivent être harmonisés par une commission mixte paritaire. Ils ont rappelé, secteur par secteur, toutes les lois adoptées à ce jour, promulguées ou en instance de promulgation par le Chef de l'Etat, celles en examen au niveau des commissions parlementaires et celles qui sont soumises aux commissions mixtes paritaires.
Le président de la Commission électorale indépendante (CENI), le pasteur Daniel Ngoy Mulunda qui a fait le bilan du processus électoral en RDC, a indiqué que l'opération de révision du fichier électoral s'est déroulée à la satisfaction générale, soulignant qu'à ce jour il n'existe plus d'obstacle majeur à la tenue des élections dans les délais fixés par le calendrier. Il s’est félicité du soutien de toutes les institutions de la République et de la population au processus électoral, indiquant que la CENI n’attend plus que la promulgation des annexes à la loi électorale pour lancer l'opération de réception et de traitement des candidatures aux élections du 28 novembre prochain.
En ce qui concerne la création, l'organisation et le fonctionnement d'une Cour spécialisée des droits de l'homme en RDC, le premier président de la haute Cour militaire a fait état des réflexions en cours, qui portent sur l’analyse et les limites du projet de loi élaboré et devant être soumis au parlement.