« Nous sommes conscients qu’il y a des volontés négatives qui veulent nous amener dans la voie de la violence. Nous avons la volonté politique d’y répondre. Nous avons tous les moyens qu’il faut pour des élections apaisées », a-t-il déclaré.
M. Mende, qui évoquait les violences pré-électorales survenues en septembre dernier à Kinshasa, a partagé l’analyse des missionnaires du réseau « Paix pour le Congo » qui perçoivent ces violences comme des ingrédients d’une dérive.
« Quiconque s’en prend aux biens de l’Etat, aux symboles de la nation et aux biens privés se trouvant au Congo sera tenu d’en répondre devant la loi et à ses organes », a averti le ministre.
Le porte-parole du gouvernement a admis qu’il y a des risques potentiels que le processus ne se déroule pas comme il se doit. « Nous intégrons ce risque dans notre gestion de la situation », a-t-il soutenu, avant de lancer un appel à apporter de l’aide aux organes qui ont pour mission de créer les conditions d’une élection apaisée.
Le gouvernement, a ajouté M. Mende, a reculé les limites de l’insécurité à l’Est du pays où ne subsistent plus que des forces résiduelles. Il a annoncé dans la foulée la formation en cours à Kinshasa, à Kapalata et au Katanga des milliers de policiers pour la sécurisation du processus électoral en cours.
Le ministre Mende s’est, en outre, inscrit en faux face aux commentaires suscités par les discours prononcés par le Président de la République le 14 septembre 2011 à Kingakati (banlieue de Kinshasa) et le 23 septembre à New York et qui taxent le bilan du Chef de l’Etat de « totalement négatif ». Il a estimé, à la suite du Chef de l’Etat, que« la gouvernance politique et sécuritaire n’a jamais été aussi bonne en RDC ».
Evoquant le bilan économique, le ministre a affirmé que le Président Joseph Kabila ambitionne de faire de la RDC« un véritable dragon en Afrique ». Il a salué cet engagement qui implique des rénovations juridiques et institutionnelles, la modernisation des méthodes et des moyens de production, l’accès compétitif des produits et services congolais au marché mondial ainsi que l’ouverture du Congo aux flux internationaux des capitaux dans la perspective de la « révolution de la modernité ».
La vision du Président Kabila, a poursuivi le ministre Mende, induit la transformation du pays en un grenier agricole, en une puissance énergétique et environnementale, en un pool économique et industriel.
Le porte-parole du gouvernement a enfin annoncé que la Cour pénale internationale (CPI) aurait décidé de ramener à la prison de Makala quatre témoins dans les procédures en cours devant cette cour à La Haye.
« Ils n’ont rien à craindre. Leur dossier judiciaire au niveau congolais poursuivra son cours normal sans aucune interférence avec leurs déclarations à la CPI », a tenu à souligner le ministre, qui s’est insurgé contre les allégations contraires. « On ne voit pas pourquoi les autorités congolaises qui les ont mis vivants et en bonne santé à la disposition de la justice internationale menaceraient leur vie », a-t-il noté.
Pour le ministre, il n’est pas impossible qu’il s’agisse là d’allégations purement complaisantes visant uniquement à appuyer des demandes de statut de réfugié pour les intéressés en Europe.