« Avec la fin du délai de 48 heures, a indiqué Carlos Araujo, la Monusco en appui aux FARDC entreprendra des patrouilles pour s’assurer que des armes ne sont pas détenues par des personnes non autorisées. » Le commandant des forces de la Monusco, général Alberto Dos Santos Cruz, avait annoncé qu’à l’expiration de l’ultimatum, tout réfractaire serait traqué.
Interrogé au sujet de la zone de sécurité autour de Goma, le porte-parole intérimaire de la Monusco a affirmé que la mission était satisfaite « de la réaction provoquée par la création de cette zone ».
Il a estimé cependant qu’il était « un peu tôt pour dresser un bilan ». « Je pense c’est très important de souligner que la zone de sécurité n’est pas une opération militaire offensive et qu’elle ne cible pas de groupes armés spécifiques. Elle a pour principal objectif d’assurer la protection des populations civiles en accord avec le mandat de la Monusco », a-t-il précisé, avant d’ajouter :
« La zone vise aussi à stabiliser la situation autour de Goma pour donner une chance à la recherche d’une solution politique pour le conflit. »
Dans son communiqué annonçant la création de la zone de sécurité, la Monusco avait rappelé que depuis la mi-mai, Goma et les localités situées au Nord de cette ville ont connu des attaques répétées menées par le M23 contre les positions des FARDC, dans une tentative apparente de progresser sur la capitale provinciale du Nord-Kivu et Saké.
Lors de ces attaques, dont la toute dernière a commencé le 14 juillet dernier, avait souligné la mission onusienne, le M23 a tiré indistinctement, y compris avec des armes lourdes, causant des victimes parmi les civils.
En novembre 2012, ce groupe rebelle a occupé la ville de Goma pendant une dizaine de jours avant de s’y retirer après des pressions internationales et en contrepartie de l’ouverture des négociations avec le gouvernement de la RDC.