Concernant la publication des résultats, un nouveau système de communication sera mis en place, grâce à l’installation de l’Internet partout à travers le territoire national (village, groupement, secteur…), pour que la transmission se fasse le plus vite possible. Des procès- verbaux seront saisis et scannés sur place dès la fermeture des bureaux de vote. Bref, tout sera fait de manière que les résultats tombent au même moment à partir de toutes les circonscriptions électorales.
Pour cela, la Commission Electorale Nationale Indépendante et le ministère de l’Intérieur travaillent en collaboration pour la mise en place dudit système.
Toutes ces précisions ont été fournies par le président de la Ceni Apollinaire Muholongu Malumalu. Au cours de la rencontre qu’il a eue hier avec les patrons de presse dans le cadre des concertations Médias-Elections, programme de partenariat qu’il compte conclure avec les médias à travers une commission ad hoc.
Parlant du renouvellement du fichier électoral, le président de la Ceni a indiqué que son institution est associée au recensement administratif que le ministère de l’Intérieur est train de mener afin d’identifier les nationaux et leur délivrer une carte d’identité.
D’où la création de l’Office National d’Identification des Nationaux qui fonctionne sous la tutelle du ministère de l’intérieur.
Dans son exposé, A. Malumalu a annoncé que la Ceni entend proposer au Parlement la modification de quelques mode de scrutins vu le caractère onéreux que leur organisation pourra entraîner.
Ainsi, pour vider les arriérés électoraux de 2006 et de 2011, liés à l’organisation des élections municipales, urbaines et locales, la Ceni propose :
1. Scrutins directs pour les conseillers municipaux et ceux de secteur/chefferie ;
2. Scrutins indirects pour les élections des conseillers urbains, bourgmestres et leurs adjoints, chefs des secteurs et adjoints, maires et adjoints.
Pour ce qui est des élections provinciales et sénatoriales de 2011, seuls les députés provinciaux seront élus au suffrage universel direct. Le reste, c’est-à-dire les sénateurs et les gouverneurs de province et leurs adjoints, ils seront élus au suffrage universel indirect.
La conséquence directe sera, bien entendu, la révision de quelques dispositions de la constitution, pour ne pas verser dans un système électoral qui n’a jamais été expérimenté à travers le monde.
Ainsi les articles 104, 197 alinéa 8 et 198 de la Constitution subiront des modifications, tout comme 130 alinéa 1er, 139 alinéa 1er, 140 alinéa 2, 144, 150, 158, 168 à 170, ainsi que 240 de la loi électorale.
Lambert Mende invite au respect de la loi
Invité par le Président de la Ceni en sa qualité de ministre en charge des Médias, Lambert Mende s’est vu adresser quelques préoccupations par les patrons de presse. Dans le lot des questions lui posées, on peut relever l’inquiétude des éditeurs des journaux communément qualifiés d’ « al quaida » qui ne digèrent pas.
Le ministre Mende a fait savoir qu’il n’y a pas de grandes et petites entreprises de presse. La condition pour identifier une entreprise de presse est de se mettre en règle avec la loi, c’est-à-dire remplir les critères exigés par l’Etat, notamment se faire enregistrer et payer tous les frais afférents au dossier.
Quant à l’aide de l’Etat à la presse qui tarde à être dégagée, il a promis que celle-ci sera bientôt libérée.
Pour sa part, Apollinaire Malumalu a fait savoir que le budget des médias sera connu à l’issue du travail de la commission ad hoc à mettre en place.
En attendant, il a invité les journalistes à observer l’éthique et la déontologie professionnelle dans l’exercice de leur métier. Même appel également lancé par le président de la Ceni. Co-animateur dans cet échange, le président du CSAC, Jean-Bosco Bahala a invité les éditeurs des journaux dits « al quaida » à se regrouper en vue de créer un groupe de presse, et œuvrer ainsi en toute transparence et légalité.