« Nous avons déploré la réaction de la police, une réaction disproportionnée. Nous ne pouvons pas croire que chaque fois que l'opposition veut marcher, qu'on puisse utiliser la police pour réprimer l'opposition, ce n'est pas normal », a déclaré Clément Kanku au cours d'une conférence de presse.
Il s'est étonné de constater que l'on ait interdit aux militants de l'opposition d'accéder au Parlement qui est un lieu public.
« Nous voulons savoir si l'accès au Palais du peuple est réservé dorénavant aux membres de la Majorité présidentielle ou à leurs sympathisants, parce qu'on ne peut pas accepter cette discrimination sur un lieu qui est considéré comme étant un lieu public », a indiqué l'opposant.
Clément Kanku a également plaidé pour que la police soit apolitique. « Nous voulons que notre police reste apolitique, qu'elle soit républicaine, qu'elle puisse sécuriser toute manifestation venant de tous les Congolais parce que c'est constitutionnel », a-t-il réclamé.
L'opposition désapprouve la modification de l'actuelle loi électorale, surtout dans le format proposé par le gouvernement.
Elle accuse la majorité de vouloir simplement obtenir le « glissement du mandat du président de la république », en retardant les élections pour lui permettre d'aller au-delà de 2016.
Les opposants disent s'appuyer sur une disposition de l'article 8 de ce projet de loi électorale proposé par le gouvernement. Cet article stipule que « la liste électorale doit être actualisée en tenant compte de l'évolution des données démographiques et de l'identification de la population ». Ce qui renvoie, selon les opposants, à conditionner l'organisation des élections par le recensement général de la population.
Ce projet de loi modifiant la loi électorale est actuellement en discussion au Parlement. Il a été jugé recevable à l'Assemblée nationale.