Les médiateurs internationaux se sont mis à l'ouvrage pour parvenir à une trêve tandis que les combats entre forces armées et rebelles du Cndp se poursuivent toujours dans les localités au nord de Goma, a confirmé à la MISNA le colonel Samba Tall, porte-parole militaire de la mission de l'Onu (Monuc), selon lequel de violents combats se vérifient toujours dans les zones de Rutshuru et Nyiragongo, où les rebelles se sont emparés, pour la seconde fois en moins de 15 jours, de la base militaire de Rumangabo.
"Nous essayons de convaincre les parties de se replier sur leurs positions d'avant le 28 août", précise le colonel Tall, "afin de tenter de reprendre les négociations et de faire aboutir le processus de paix". Ces dernières 48 heures, les combats sur le terrain ont par ailleurs été accompagnés d'une guerre de propagande entre les parties au conflit qui s'accusent mutuellement d'avoir déclenché les hostilités.
Pendant ce temps, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, la population a attaqué le siège de la Monuc à coups de pierres et de bâtons, accusant les casques bleus de ne pas intervenir suffisamment pour protéger les civils des agressions des rebelles de Laurent Nkunda.
"Malheureusement, ce n'est pas la première fois que des épisodes de ce genre se vérifient - affirme le colonel Tall -, ils découlent de l'exaspération des gens qui sont obligés de vivre depuis de longues années sous la menace constante des groupes armés".
Les autorités locales ont par ailleurs dénoncé la consolidation du Cndp, avec l'arrivée de renforts et le ravitaillement de nouvelles munitions en provenance de pays étrangers, se référant notamment au gouvernement rwandais, accusé de soutenir la rébellion au Congo.
"Il s'agit malheureusement d'accusations difficiles à vérifier car de lourds affrontements armés sévissent toujours dans les zones en question - ajoute le porte-parole de la mission de l'Onu - et risquent d'étendre le conflit au niveau régional et outre-frontière".