Il est plus que temps que des enquêtes sérieuses soient ouvertes sur toutes les allégations continues de massacres, viols et autres exactions que Human Rights Watch attribue presque chaque jour qui passe aux forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Dans son dernier rapport publié ce lundi, l'ONG affirme qu'elle a documenté des assassinats délibérés par des soldats congolais d'au moins 505 civils depuis le début de l'opération Kimia II de Mars à Septembre.
L'ONG implique aussi dans son rapport la culpabilité de la force onusienne en RDC (MONUC) en tant que partenaire dans l'opération militaire contre les génocidaires rwandais des FDLR.
Ces accusations doivent être vérifiées et prouvées comme étant soit vraies soit fausses. Le gouvernement et la MONUC devraient demander à Human Rights Watch de leur fournir toutes les preuves que l'ONG dit avoir récolté pendant ses "21 missions d'enquête dans le Nord et le Sud-Kivu de Janvier à Octobre 2009".
L'opinion publique est-t-elle supposée croire que tout ce que dit Human Rigths Watch est vrai juste parce que c'est une association internationale de droits de l'homme? Est-t-il permit sous d'autres cieux d'accuser des gens sur la place publique sans rendre publique les preuves qui impliquent leur culpabilité?
Human Rights Watch affirme que se sont bel et bien des FARDC qui ont commis tous ces actes odieux. Cela veut dire que Human Rights Watch possède des preuves irréfutables que ceux-ci n'étaient pas des FDLR ou autres groupes armés qui se faisaient passer pour des FARDC. Que Human Rights Watch publie aussi les preuves en sa possession au lieu de se contenter de faire des rapports du jour au lendemain qui portent le discrédit sur toute l'armée sans donner des preuves.
Si par contre Human Rights Watch est en train de recueillir des témoignages, sans autres preuves pour les accompagner, alors Human Rights Watch doit dire dans ses rapports que ceux-ci ne sont que des témoignages qui doivent encore être prouvés.
Si le gouvernement a des preuves que la chercheuse principale de Human Rights Watch sur la RDC Anneke von Woudenberg et ses collègues sont en train de mentir, ou d'exagérer sur certains faits, qu'il publie aussi les preuves de ces mensonges et exagérations au monde entier pour rétablir la vérité.
Anneke von Woudenberg et ses collègues de Human Rights Watch continuent d'affirmer que le gouvernement ne fait rien, même sur les faits avérés.
Pourquoi le gouvernement ne publie- t-il pas par exemple un site officiel sur Internet donnant les preuves qu'il a puni ceux des FARDC qui ont été portés en justice pour avoir commis des exactions avérées sur des civiles? Pourquoi le gouvernement ne publie-t-il pas les résultats de ses propres enquêtes qui prouvent que Human Rights Watch exagère?
Une conférence de presse, souvent peu ou pas rapportée par la presse internationale et locale, ne suffit pas pour contredire les accusations de Human Rights Watch qui sont rapportées dans tous les médias du monde.
Le gouvernement ne peut pas se contenter de se taire, ou de répliquer par une ou deux phrases dans les médias, chaque fois que Human Rights Watch publie ses rapports et ceux-ci sont donnés comme parole d'évangile par les médias du monde entier.