Les politiciens catholiques impliqués dans la mauvaise gestion de la chose publique sont appelés à démissionner ou à se convertir afin de ne pas salir l’image de l’Eglise. L’appel est du Synode des évêques pour l'Afrique, une rencontre qui a regroupé plusieurs évêques, pasteurs et laïcs de l’église catholique, en octobre dernier à Rome. Cet appel a été réitéré mercredi à Kinshasa, au cours d’une conférence de presse de la Conférence nationale épiscopale du Congo, Cenco, rapporte radiookapi.net
Plusieurs fidèles catholiques exerçant des hautes fonctions n’ont malheureusement pas été performants, a déploré le secrétaire général de la Cenco, l’abbé Léonard Santedi. D’après lui, le message des évêques synodaux constitue un appel à la conversion mais aussi au respect du peuple que le chrétien est appelé à servir. Le message des évêques correspond bien au thème de la rencontre de Rome. Un synode qui a porté sur "l’Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix". Cette question est centrale pour les Etats africains, a expliqué l’abbé Santedi, car la paix et le développement sont des questions prioritaires pour une nation.
Certaines questions abordées au cours de ce synode intéressent particulièrement la RDC. C’est le cas notamment de la question de l’exploitation des ressources naturelles. « On s’est rendu compte que ce sont les ressources naturelles qui deviennent la cause des conflits armés dans beaucoup de pays en Afrique. Les pères synodaux ont lancé une appel pour qu’on arrive à des lois qui permettent aux multinationales d'exploiter les ressources naturelles dans nos pays dans le respect des droits de l’homme et de la dignité humaine », a affirmé l’abbé Santedi.
Ce plaidoyer, lancé en direction des législateurs africains, vise à améliorer les conditions de vie des populations congolaises. D’après le secrétaire général de la Cenco, Il faut pousser les multinationales à construire des écoles, des routes, et des hôpitaux pour les populations riveraines de leurs sites d’exploitation afin que ces dernières bénéficient des retombées de ces productions. La plupart de ces multinationales sont cotées en bourse alors que les populations des zones exploitées croupissent dans la misère, a regretté l’abbé Santedi.