« Des milliers d’enfants, femmes, personnes âgées, malades, personnes vivant avec handicap, hommes et femmes valides… sont débarqués indistinctement comme de vulgaires marchandises, jour après jour, sur le sol congolais dans des zones de grande précarité où il n’y a pas de capacités d’accueil suffisantes pouvant leur permettre de recouvrer un minimum de dignité… », dénonce le communiqué de la CENCO.
Au 27 octobre 2018, indiquent les évêques catholiques, les statistiques des services de Caritas Congo ASBL renseignent que 508 505 personnes sont arrivées en territoire congolais sans que les mouvements soient près de s’arrêter. Beaucoup de personnes expulsées déclarent avoir fait l’objet des brutalités et de graves violations des droits humains de la part des forces de l’ordre angolaises, rapporte le communiqué.
La CENCO recommande aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté de “ ne pas se soustraire au devoir de charité envers les frères et sœurs qui rentrent de l’Angola, de leur réserver un accueil fraternel et de partager avec eux le peu dont ils peuvent disposer”.
Les évêques demandent aussi au gouvernement congolais d’engager “un dialogue franc et sincère avec le gouvernement angolais afin que le retour des congolais en situation irrégulière soit organisé et se fasse dans des conditions qui respectent leur dignité, conformément au droit humanitaire international auquel les deux pays ont souscrit en tant que membres des Nations Unies”.
La CENCO recommande aussi à l’exécutif congolais d’organiser la réinstallation et la réinsertion socio-économique des personnes qui rentrent afin de préserver la paix et la quiétude nécessaire au bon déroulement du processus électoral. Mais aussi de prendre des dispositions nécessaires et durables d’encadrement, de promotion et de maintien des jeunes sur le territoire national en vue de diminuer leurs mouvements migratoires illégaux vers l’Angola.