Les deux chambres du Parlement congolais fonctionnent sur les modèles et les meilleurs standards démocratiques internationaux. Ce sont là des propos du commissaire européen Louis Michel en visite de travail en République Démocratique du Congo, tenus lundi à Kinshasa au palais du peuple, rapporte radiookapi.net
« J’apprécie la manière dont fonctionnent l’Assemblée nationale et le Sénat congolais qui fonctionnent vraiment sur les modèles internationaux et sur les standards démocratiques internationaux, puisqu’il y a un vrai travail entre majorité et opposition », a déclaré Louis Michel à l’issue de sa rencontre avec les présidents de deux chambres du Parlement, Evariste Boshab de l’Assemblée nationale, et Léon Kengo wa Dondo du Sénat. Les présidents des commissions parlementaires ont également pris part à cette rencontre. Selon le commissaire européen, il n’a pas le sentiment qu’au Parlement congolais il y a tyrannie majoritaire, tout comme que l’opposition recourt au sabotage systématique de l’action de la majorité ou de l’exécutif. « C’est important que le Parlement puisse projeter cette image de démocratie ouverte », a-t-il souligné.
Louis Michel et les déclarations de Karel de Gucht
Concernant les dernières déclarations critiques contre les dirigeants congolais de son compatriote Karel de Gucht, lui aussi commissaire européen, Louis Michel estime qu’il faut être équilibré et tenir compte des avancées accomplies. La visite de Louis Michel en RDC intervient moins de deux semaines après celle d’un autre Belge, Steven Vanackere, Vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères. La visite de Steven Vanackere, et surtout la manière dont s’était déroulé son entretien avec le président Joseph Kabila qui l’avait reçu à Lubumbashi, avaient apparemment irrité Karel de Gucht, ancien ministre des Affaires étrangères, qui avait critiqué sur le plateau d’une télévision belge son successeur à la tête de la diplomatie belge. « Ce qui se passe au Congo est un drame inconcevable. En tant qu’être humain je naurais pas pu me résoudre à avoir un entretien agréalable avec Kabila, un verre de bière à la main », avait déclaré le commissaire européen à l’endroit du ministre belge des Affaires étrangères Steven Vanackere. Réagissant à son tour aux propos de Karel de Gucht, Vanackere avait observé qu’il ne revenait pas à un ministre belge de « délivrer des diplômes », évoquant ainsi les positions de Karel de Gucht sur la RDC que les autorités de Kinshasa ont jugées offensantes.