La visite de deux jours de la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies en RDC s’est clôturée samedi 15 mai. Selon l’ambassadeur français Gérard Araud, qui a conduit cette mission, le gouvernement congolais n’a pas demandé le retrait de la Monuc, mais la reconfiguration de son mandant. Ces précisions ont été données au cours d’une conférence de presse après la rencontre, le même samedi, à Inga, dans le Bas-Congo, avec le président Joseph Kabila.«La situation a changé sur le terrain. Il faut, donc, que les missions de la Monuc, la configuration de la Monuc, correspondent à cette nouvelle situation sur le terrain», a expliqué le diplomate onusien, samedi, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
La situation dans le domaine de la sécurité s’est améliorée, a dit l’ambassadeur Araud; tout en indiquant que celle-ci demeure fragile et les groupes armés subsistent.
En dehors de la fragilité de la situation sécuritaire, le Conseil de sécurité pense qu’il faut également «travailler vers plus de stabilisation et plus de construction de l’Etat congolais.»
Gérard Arnaud a explicité cette position:
«Je pense, il y a un accord profond entre les autorités congolaises et le Conseil de sécurité pour dire que lorsqu’il y aura départ de la Monuc, il faut que ce départ se fasse dans les meilleures conditions. C’est cet objectif que nous poursuivons ensemble. Pour que ça se fasse dans les meilleures conditions, nous devons avoir un dialogue constant sur la base de la situation sur le terrain. Et cela, les autorités congolaises en sont d’accord. Il ne s’agit pas d’être dirigé par un calendrier artificiel ou par des chiffres artificiels. Il s’agit se savoir, si dans tel endroit, la Monuc peut se retirer, parce que, derrière, les autorités congolaises vont assurer la sécurité de la population.»
La délégation du Conseil de sécurité était composée de 28 personnes dont les 15 membres permanents.
Avant le rendez-vous du chef de l’Etat dans le Bas-Congo, elle a rencontré à Kinshasa le Premier ministre Adolphe Muzito, les présidents de deux chambres du Parlement, Evariste Boshab de l’Assemblée nationale et Léon Kengo wa Dondo du Sénat, ainsi que quelques délégués de la société civile.