Les ONG des droits humains se disent inquiètes de la manière dont la justice militaire enquête sur la mort de Floribert Chebeya, défenseur des droits humains retrouvé mort à Kinshasa le 2 juin 2010.
Elles ont exprimé leur mécontentement, jeudi 16 septembre, à Kinshasa, exigeant à l’occasion l’arrestation du général John Numbi, le chef de la police nationale suspendu de ses fonctions.
Les ONG de défense des droits de l’homme ont adressé un mémo au garde des sceaux pour exiger la constitution d’une commission d’enquête internationale indépendante sur la mort de Floribert Chebeya.
Une demande formulée plusieurs fois par le passé.
Elles ont aussi exigé l’arrestation du général John Numbi, suspendu de ses fonctions au sein la police mais toujours en liberté.
Le directeur exécutif adjoint de l’ONG la Voix des Sans Voix, Rostin Manketa, a déclaré:
«… Dans un premier temps, la difficulté qu’a la justice militaire congolaise à poursuivre en toute indépendance des officiers supérieurs… qu’est-ce qui fait que dans la même affaire [Chebeya], le suspect numéro un mis en accusation directement par les victimes soit simplement suspendu pour permettre un déroulement serein de l’enquête et que l’officier qui travaillait sous ses ordres soit arrêté pour besoin d’enquête. »
La veille de sa mort, Floribert Chebeya avait rendez-vous avec le général Numbi au siège de la police, avait déclaré l’épouse du défunt à Radio Okapi le jour de la découverte du corps de son mari.
Les ONG signataires du mémo adressé au garde des sceaux sont :
la Voix des sans voix (VSV)
les toges noires
l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho)
le Réseau national des ONG des droits de l’homme (Renadhoc)
et l’Action contre l’impunité des droits humains (Acidh).