Après son ouverte le mercredi dernier, la session de septembre de l’Assemblée nationale débute ses plénières proprement dites ce lundi matin, sous de coup de 8 heures. Ce programme a été fixé par la conférence des présidents réunis jeudi, sous la direction du speaker de la Chambre basse du Parlement, le professeur Evariste Boshab.
La conférence des présidents a fixé pour ce matin la première séance plénière de la session ordinaire de septembre 2010, dont la rentrée parlementaire avait eu lieu mercredi 15 dernier. Ce, à l’occasion d’une réunion tenue jeudi sous la direction de Evariste Boshab, président de l’Assemblée nationale.
La date de ce lundi 20 a été fixée après l’adoption de l’avant-projet du calendrier des travaux de ladite session, ainsi que la répartition des matières y afférentes. L’Avant-projet du calendrier des travaux a été adopté après quelques amendements. « Le travail s’est déroulé dans une atmosphère cordiale. Le tout sera soumis aux députés pour adoption en plénière à la Chambre basse », a annoncé l’honorable Wildor Makonero, Rapporteur de la Chambre basse du Parlement congolais. Inclusivement, Evariste Boshab, qui a présidé la conférence des présidents était entouré des membres de son bureau, des présidents des groupes parlementaires, des présidents des commissions permanentes et du président du comité de sages de l’Assemblée nationale.
Mais il sied de reconnaitre que l’avant dernière session de cette législature rime avec la fièvre électorale. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que le Rapport d’exécution du Budget exercice 2010 ; le dépôt du Budget pour l’exercice 2011 ; la constitution du bureau de la nouvelle Commission électorale ; la révision de certaines dispositions de la Loi électorale et de la Constitution y compris,... tels sont les priorités de la session en cours. Incontestablement, la loi électorale et la CENI sont deux dossiers sensibles. Et comme le mode des scrutins change, tout change également. Pour dire que les petits partis ou les partis alimentaires n’auront plus de sièges au sein des deux chambres parlementaires, selon des analystes.
En 2011, qu’on ne se voile pas la face, les têtes vont tomber. Le peuple est déterminé à renouveler la classe politique pendant que les décideurs tenteraient d’acheter les consciences. Il n’en sera pas question, entend-on dans les rues de Kinshasa. La configuration de ce que seront les résultats électoraux de 2011 sera déterminée par les parlementaires dans ce qu’ils appellent ‘’la révision de certaines dispositions de lois liées à l’organisation des scrutins’’. Evariste Boshab, président de l’Assemblée nationale, dans son discours d’ouverture de la session de septembre a épinglé tous ces points fondamentaux.
La nouvelle CENI doit prendre la relève. En ce sens, le président Boshab avait donné dix jours, à dater du 15 septembre 2010, aux parlementaires de la majorité et de l’opposition pour choisir leurs représentants au sein de cette structure électorale.
Point n’est besoin de souligner que la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI promulguée le 28 juillet par le Président de la République fixe le nombre de membres composant le bureau de cette dernière à sept, en fonction de quatre du côté de la majorité et trois du côté opposition. Tous les calculs se jouent autour des élections. Des voix se lèvent pour réclamer le dispatching de trois postes accordés à l’opposition politique entre ceux qui siègent au sein des institutions et ceux qui sont hors des ces dernières. Pourtant, les trois groupes parlementaires de l’opposition institutionnelle voudraient que ces postes soient distribués entre eux, en écartant ainsi l’opposition extraparlementaire.
C’est là que l’opposition risquerait de s’émietter davantage, réduisant par le fait même ses chances de remporter les prochains scrutins quand on sait que l’Union pour la démocratie et le progrès social –UDPS d’Etienne Tshisekedi réclame un poste parmi ces trois réservés à l’opposition. Si du côté de la majorité, le problème ne se pose pas tellement, certains députés redoutent l’application de la représentativité provinciale et féminine dont a parlé Evariste Boshab. C’est indispensable, car on ne peut parler du partage équitable de sept postes entre onze provinces. La révision de loi électorale pourra modifier, beaucoup de paramètres.
Le mode des scrutins proportionnel des listes cédera à celui du suffrage universel direct. Ce qui revient à dire que celui qui gagne, gagne tout et celui qui perd, perd tout. Plus de chance pour des petits partis qui seront avalés sans pitié par les grands, les plus représentatifs. Ainsi dit, la plénière de ce lundi mérite d’être suivi de tous champs.