Le Parquet général de la République se déclare dessaisi de l’affaire du député Martin Mukonkole. Cette instance rejette les accusations selon lesquelles elle serait à l’origine du blocage de la procédure judiciaire contre Martin Mukonkole. D’après le directeur de cabinet du Procureur général de la République, le quorum requis pour siéger sur l’inconstitutionnalité soulevée par les avocats du député n’est pas encore réuni.
«La Cour suprême de justice compte actuellement douze membres. Si l’on exclut les cinq membres qui ont statué en chambre judiciaire et qu’ils ne peuvent plus légalement faire partie de la chambre constitutionnelle, il en reste sept pour former le quorum de la chambre constitutionnelle», a expliqué, mardi 21 septembre Tasile Talizo, directeur de cabinet du Procureur général de la République.
D’après lui, le blocage de la procédure judiciaire vient du fait qu’un juge de la Cour suprême est décédé récemment.
Bien qu’il ait été remplacé, un autre juge vient de tomber gravement malade et est hospitalisé à la clinique Ngaliema, poursuit la source.
D’où, l’impossibilité de la chambre constitutionnelle de se réunir parce qu’elle ne compte actuellement que six juges sur sept.
«Le blocage n’est le fait ni du gouvernement ni de la Cour suprême de justice ni du parquet général de la république qui, du reste est dessaisi de l’affaire», a souligné Tasile Talizo.
« Le blocage provient des avocats du député qui ont soulevé l’inconstitutionnalité de la procédure sachant que la Cour suprême n’a pas assez de juges pour statuer sur cette matière», a déclaré à Radio Okapi, Flory Kabange le procureur général de la République.
Fin mai, Martin Mulonkole a été interpellé par la police pour une affaire de vol, recel et associations des malfaiteurs.
Le 27 mai, la Cour suprême de justice avait ordonné la mise en résidence surveillée de Mukonkole avant de statuer sur la régularité de la procédure engagée contre lui.
Le député avait alors été acheminé à la prison de Makala, sa résidence surveillée selon le procureur général de la République, avant d’être transférée à l’hôtel invest, une autre résidence surveillée.