Pour restaurer l’autorité de l’Etat, le candidat n°5 à la présidentielle, Vital Kamerhe a déclaré dans son discours de campagne:
«Si une administration est en ruine, c’est que l’Etat est par terre. Aujourd’hui les gouverneurs de province, les bourgmestres, les administrateurs de territoire, leur rôle se résume à faire payer des taxes sur n’importe quoi : il y a des taxes sur le pondu [feuilles de manioc], sur le charbon de bois, la friperie, le jus ou sur tout ce que vous pouvez imaginer. Peut-on encore retrouver là les signes d’un Etat viable ? Nous avons un grand pays, mais des dirigeants sans vision de grandeur pour le Congo.»
Il a insisté sur les potentialités dont regorge la RDC, avant de prendre l’engagement de payer les salaires des militaires et des policiers.
Pour lui, le seul moyen pour lutter contre l’insécurité, c’est de faire rentrer les militaires et policiers dans leurs casernes.
«Aujourd’hui le fonctionnaire vit comme un enfant de la rue, clochardisé ne sachant avec quoi nourrir sa famille et éduquer ses enfants», a par ailleurs déploré le président de l’UNC.
Vital Kamerhe a aussi expliqué à ses partisans les causes de sa séparation d’avec le candidat Joseph Kabila, pour qui il avait battu campagne en 2006.
Il a cité notamment les divergences survenues lorsqu’il s’agissait, en janvier 2009, de décider du déploiement ou non de l’armée rwandaise pour traquer les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans l’Est de la RDC.