Les Congolais continuent à souffrir aujourd’hui, 18 ans après le génocide au Rwanda, victimes des exactions journalières des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle rwandais formé en 2000 par des refugiés hutus au Congo, et du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), composé des Tutsis et appuyé depuis des années par les autorités de Kigali.
Quel Congolais pourra oublier les exactions du sinistre Laurent Nkunda, de Jules Mutebusi et de Bosco Ntaganda ?
Depuis avril, les troupes du CNDP, intégrées dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en 2009 après un accord de paix, ont lancé une nouvelle rébellion, se nommant le M23, initiée par leur ancien chef, Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2006 pour des crimes de guerre commis dans la région de l’Ituri, en Province Orientale, entre 2002 et 2003 .
Plus de 100.000 femmes, enfants, et hommes congolais, innocents, ont été forcés de fuir, une fois de trop, leurs maisons suite à cette nouvelle instabilité dans l’Est.
L’insécurité dans l’Est affecte toute la République démocratique du Congo.
Les Congolais ont assez souffert ! 18 ans, c’est trop. Il est plus que temps que le gouvernement congolais en finisse une fois pour toute avec ce problème des rwandais qui créent l’insécurité perpétuelle au Congo. Il est clair aujourd’hui que leurs efforts ont été insuffisants, inefficaces, trop lents.
Le président Joseph Kabila est au pouvoir depuis janvier 2001. Il a succédé à son père, feu le président Laurent-Désiré Kabila, et était lui-même chef d’état-major de l’armée congolaise avant d’accéder au pouvoir.
Beaucoup ont cru alors, et certains continuent à le croire, qu’un homme né au Sud-Kivu, ancien membre de la rébellion de l’AFDL, qui connait bien le Rwanda, serait plus habilité à juguler les problèmes d’insécurité de l’Est. Mais non, 11 ans après son accession au pouvoir, l’insécurité perdure au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
La tache suprême d’un président, et des autorités d’un pays, c’est de garantir l’intégrité du territoire national et la sécurité des citoyens.
Monsieur le président, membres du gouvernement, sénateurs et députés, trop c’est trop. Qui est responsable de l’incapacité des FARDC à en finir avec l’insécurité à l’Est ? Pendant que les politiciens s’enrichissent ignoblement à Kinshasa, ceux qui se battent pour le pays vivent dans la misère. Il faut donner les moyens aux FARDC d’en finir une fois pour toute avec ceux qui continuent à tuer nos frères et sœurs. C’est depuis des années qu’on entend parler de la réforme de l’armée.
Si les rwandais Hutus et Tutsis veulent continuer à se battre, ils n’ont qu’aller le faire dans leur propre pays. Il faut retourner tous les réfugiés rwandais au Rwanda. Ceux qui ne veulent pas rentrer dans leur pays devront être expulsés, y compris les génocidaires du FDLR.
Le président rwandais Paul Kagame doit accepter d’accueillir ses compatriotes. Il n’est pas question que, pendant que le Rwanda continue à être cité comme un modèle de développement en Afrique, M. Kagame continue à considérer le Congo comme son champ de bataille et source de minerais avec ses alliés du CNDP-M23.