Eugene Diomi Ndongala est « porté disparu » et, selon son parti et sa famille, aurait été enlevé par les services de sécurité congolais. Les autorités congolaises disent plutôt qu’il a fui pour échapper à la « justice » après avoir été accusé de viol sur mineures.
Roger Lumbala a rejoint la France, après s’être refugié dans l’ambassade de l’Afrique du Sud au Burundi, alors que les autorités congolaises cherchaient à le faire arrêter pour « haute trahison » après un voyage qu’il aurait fait au Rwanda pour nouer une alliance avec les rebelles du M23.
S’il est vrai que les cas Diomi et Lumbala sont à prendre avec beaucoup de réserves, ne s’agissant que d’allégations et contre-allégations, jusqu’à preuve du contraire, le cas Shabani lui laisse perplexe.
En 2011, une autre figure-clé de l’opposition, François Muamba, a été radiée de son parti, le Mouvement pour la libération du Congo (Mlc) cher à Jean-Pierre Bemba, cela à quelques mois des élections.
S’il est vrai que le pouvoir en place a battu tous les records de disfonctionnement et maladresse, incapable de diriger un pays aussi grand que la RD Congo avec efficacité et de protéger ses citoyens, il n’en est pas moins vrai que les cas de disfonctionnements dans l’opposition sont tout aussi accablants.
L’opposition n’est sans doute pas au pouvoir aujourd’hui, mais ce n’est pas avec des désordres pareils qu’ils y arriveront non plus.