« Nous appelons le Rwanda à cesser immédiatement tout soutien au M23 (et) de retirer son personnel militaire de l’est de la RDC, » a dit la porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki mardi.
Elle a refusé de dire si elle s'adressait spécifiquement au président rwandais Paul Kagame, un allié américain dans la région des Grands Lacs qui est de plus en plus une source de honte pour les Etats-Unis alors que des preuves de son soutien aux groupes rebelles dans l'est du Congo depuis plus décennie accroissent.
Human Rights Watch a dit dans un rapport publié lundi que « les rebelles du M23 ont exécuté sommairement au moins 44 personnes et violé au moins 61 femmes et filles depuis mars 2013 dans l'est de la République démocratique du Congo. »
Le rapport n'est que le dernier parmi d’autres publiés par des groupes de défense des droits, et le Groupe d'experts de l’ONU pour la RD Congo, qui ont accusé des hauts responsables de l'armée rwandaise, dont le ministre rwandais de la Défense James Kabarebe, de fournir des hommes, des armes et des munitions aux rebelles du M23.
Le gouvernement rwandais a essayé de discréditer les preuves fournies par Human Rights Watch à cause du témoignage erroné d'un témoin qui a été inclus dans le rapport. Le groupe de défense des droits de l’homme a reconnu cette erreur mais a dit qu'il s'en tient à son rapport.
Mme Psaki a déclaré que les Etats-Unis estiment que « il y a un ensemble crédible de preuve qui supportent les principales conclusions du rapport de Human Right Watch, y compris le soutien de hauts responsables rwandais au M23 et des militaires rwandais en RDC. »
Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry présidera jeudi une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l'ONU qui mettra l'accent sur la région des Grands Lacs et la situation dans l'est du Congo.