Les membres du conseil de sécurité ont félicité la Monusco, ainsi que sa Brigade d’intervention, de l’effet positif que leur action a eu sur la paix et la stabilité dans cette partie du pays.
Ils autorisent la Monusco à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer notamment la protection des civils, la neutralisation des groupes armés grâce à la Brigade d’intervention ainsi que la surveillance de la mise en œuvre de l’embargo sur les armes.
Le Conseil exige, en outre, que les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), de l’Alliance des forces démocratiques (ADF), et de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), les Bakata-Katanga et les divers groupes Maï-Maï mettent immédiatement fin à toutes les formes de violence et d’activités déstabilisatrices et que leurs membres soient démobilisés immédiatement et de façon permanente, déposent les armes et démobilisent les enfants qui se trouvent dans leurs rangs.
La Monusco est appelée à appuyer les efforts des autorités congolaises pour mettre en œuvre les réformes prévues par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et pour stabiliser l’Est du pays.
Au sujet des élections, le Conseil de sécurité de l’Onu demande au gouvernement de la RDC d’adopter une feuille de route et le budget des ces élections. Il autorise également la Monusco à fournir un soutien logistique afin de faciliter un processus électoral transparent et crédible.
Après l’adoption de la résolution 2147, l’ambassadeur de la France à l’Onu, Gérard Araud, cité par l’AFP, a déclaré que la création de la brigade d’intervention de la Monusco a été « une avancée déterminante ». « Nous avons testé la Brigade d’intervention et elle fonctionne, nous espérons qu’elle pourra servir de modèle pour l’avenir si nécessaire », a-t-il ajouté.
La brigade a notamment appuyé l’armée congolaise pendant l’offensive contre les rebelles du M23. Après avoir occupé plusieurs localités de la province du Nord-Kivu pendant plus d’une année, ces rebelles ont été défaits en novembre 2013.
Pour Gérard Araud, « la fin de la rébellion du M23 ne doit pas faire oublier la nécessité de continuer la neutralisation des groupes armés » actifs dans l’Est de la RDC comme les FDLR et les rebelles ougandais de l’ADF-Nalu. « C’est une priorité importante du Conseil », a-t-il indiqué.
Une force congolaise de réaction rapide
L’ambassadeur itinérant de la RDC, Séraphin Ngwej, qui a pris la parole devant le conseil de sécurité s’est félicité du soutien de l’ONU et de la brigade d’intervention de la Monusco dans la pacification de l’est du pays.
Il a annoncé que le gouvernement de la RDC mettait sur pied une Force de réaction rapide destinée à prendre la relève de la brigade de l’ONU, le moment venu.
« La montée en force de cette force de réaction rapide est très avancée. Les brigades devant la constituer sont déjà formées et poursuivent actuellement leurs entraînements dans les différentes spécialités », a expliqué Séraphin Ngwej.
Vous pouvez écouter les explications de l’ambassadeur itinérant de la RDC.
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