Tout en prenant acte du retrait des délégués de l’église catholique de la CIME, les acteurs de l’opposition ont exhorté l’évêque de Butembo, Mgr Melchisedek Sikuli de retirer de la CENI son prêtre l’Abbé Malumalu. « Il va aussi bien de la crédibilité de l’évêque que celle de toute l’église » ont-ils souligné avant de faire observer la cacophonie qui règne au sein de la nouvelle majorité née des concertations nationales à travers les divergences entre deux Co-modérateurs de ces assises, le président du Senat Léon Kengo et celui de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, au sujet de la révision constitutionnelle lors de la rentrée parlementaire. Ils ont rappelé en outre que la même cacophonie a été observée entre le MSR et les autres partis de la Majorité présidentielle.
Face à cette confusion, les forces politiques et sociales de l’opposition ont, pour une énième fois, exigé un dialogue politique conformément à l’Accord- Cadre d’Addis Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour résoudre la crise de légitimité au pouvoir et baliser le chemin vers des élections apaisées en RDC. Se réjouissant de la libération du chef de l’église « Armée de Victoire » l’Archibishop Fernando Kutino après huit ans d’incarcération, les acteurs de l’opposition ont ainsi réclamé la libération de tous les prisonniers politiques, notamment Jean-Bertrand Ewanga, Diomi, Kabatshi …
Le clou de cette déclaration a été sans nul doute la nouvelle marche que l’opposition projette d’organiser le samedi 27 septembre 2014 après la répression par les forces de l’ordre de celle qu’elle avait organisée la semaine dernière à Kinshasa, Bukavu, Butembo, Lubumbashi et Masimanimba. Les forces politiques et sociales de l’opposition restent convaincues que l’Hôtel de Ville de Kinshasa respectera sa parole et prendra acte de la lettre d’information relative à cette marche.