« Sa démission ne nous surprend pas parce que ça faisait plus d’un an qu’il avait pris des positions à l’emporte-pièce à contrario, de la philosophie de notre famille politique », a fait savoir Lambert Mende, faisant allusion au discours prononcé l’année dernière par Moïse Katumbi à son retour à Lubumbashi. Le président de Mazembe avait évoqué une métaphore sur un troisième penalty. Un discours que certains avaient interprété comme son opposition à un troisième mandat de l’actuel chef de l’Etat.
Pour Lambert Mende, Moïse Katumbi gardait encore son poste de gouverneur grâce « à la grandeur d’âme du président Joseph Kabila ».
M. Katumbi a annoncé mardi 29 septembre sa démission du PPRD et de son poste de gouverneur du Katanga, dénonçant un certain nombre de dérives imputables, selon lui, aux autorités de Kinshasa.
Interrogé sur les leçons qu’il tire de cette démission, Lambert Mende a répondu que Kinshasa était « dans le collimateur des forces néo-colonialistes ».
« Nous sommes dans le collimateur des forces néo-colonialistes. Les mêmes qui taxaient Lumumba d’être un crypto-communiste, qu’il n’était pas et qui nous taxent aujourd’hui de vouloir violer la constitution que le président ne viole pas », affirme Lambert Mende qui ajoute :
« Nous savons que chaque fois qu’un régime en Afrique essaie de défendre les intérêts de sa population, ceux qui se sont confortablement installés dans l’exploitation illégale des richesses de nos pays, se lèvent et recrutent des invertébrés parmi nous pour le combattre. »
Par ailleurs, Lambert Mende est revenu sur la proposition de loi sur l’organisation du référendum présentée par deux députés de la Majorité présidentielle.
l a soutenu que cette loi référendaire n'a rien à avoir avec l'organisation d'un référendum dont on accuse « intentionnellement » le gouvernement.