« La circulation concomitante des passeports semi-biométrique et biométrique pose un réel problème de fiabilité même du passeport congolais face aux autorités des pays étrangers », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, dans une mise au point faite à la suite de réactions diverses suscitées après l’annonce de cette décision par le ministère des Affaires.
« L’octroi de visas aux Congolais désireux de se rendre à l’extérieur du pays ou le contrôle opéré sur les passeports congolais à l’étranger sont l’objet de plusieurs controverses », a expliqué le porte-parole, qui rappelle que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a enjoint tous les pays membres à opter pour le passeport biométrique, assorti d’une puce contenant les renseignements nécessaires sur le détenteur, alors que le passeport semi-biométrique est simplement visible à la machine et n’offre pas toutes les garanties sécuritaires.
Lambert Mende Omalanga note par ailleurs que le passeport semi-biométrique peut s’obtenir rien qu’avec une simple photo, parfois scannée, « ce qui ne le met pas à l’abri de la contrefaçon ou des falsifications à l’heure où tous les pays sont engagés dans une lutte contre le terrorisme ».
Lors du lancement du passeport biométrique, le gouvernement avait annoncé que les anciens passeports semi-biométriques resteraient en circulation jusqu’à l’expiration de leur validité, mais face aux défis sécuritaires et migratoires du moment, il ne peut autoriser la circulation concomitante de deux passeports, a indiqué le porte-parole, soulignant que le passeport congolais demeure une propriété de l’Etat qui, pour l’une ou l’autre raison, peut le retirer de la circulation.