Ban Ki-moon, secrétaire général de l’Onu, arrive à Kinshasa le 29 juin 2010 où il prendra part aux festivités da la célébration du 50ième anniversaire de l’accession de la RDC à l’indépendance avec qui les Nations unies sont liées.
C’est au cours d’un dernier point de presse que le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Alan Doss, qui s’apprête à quitter notre pays a confirmé, la nouvelle. «Je quitte la RDC avec la satisfaction que nous avons accompli beaucoup ensemble, mais en sachant aussi qu’il reste encore des choses à faire » a déclaré le chef de la Monuc lors de ce dernier échange avec la presse, avant de poursuivre : «Pour avoir sillonné ce pays de long en large et écouté des Congolais de tous bords, je peux affirmer, sans prétention, que je comprends leurs aspirations et leurs choix. Ils recherchent la paix, la stabilité et les moyens de gagner leur vie et s’occuper de leurs familles ».
Il a renouvelé ses remerciements au gouvernement et au peuple congolais, à ses collègues des Nations unies, aux amis de la communauté internationale et à la société civile pour tout ce qu’ils ont fait pour faciliter l’accomplissement de sa mission. M Alan Doss a souligné que grâce à la confiance que le secrétaire général lui a faite, il a eu le privilège de participer et d’aider à la quête de la paix durable à laquelle le gouvernement et le peuple congolais se sont engagés depuis plusieurs années.
Faisant le bilan de son mandat, M Alan Doss a reconnu que «cette paix n’est pas encore totale, mais une grande partie du pays en jouit aujourd’hui». Cependant, des centaines de milliers de personnes déplacées ont pu rentrer dans leurs foyers. La violence s’est sensiblement réduite dans plusieurs territoires qui sont maintenant plus accessibles aux organisations humanitaires. Des milliers de combattants ont été démobilisés y compris des étrangers, dont près de 2.300 combattant FLDR ont été rapatriés au Rwanda.
Et d’ajouter : « Nous avons lancé le programme STAREC pour appuyer les efforts de stabilisation dans l’Est, pendant que des centaines d’enfants soldats ont été démobilisés et nombreux sont ceux qui ont retrouvé leur familles ».
LA MONUSCO EST LA
Toutefois, il a reconnu que la violence contre les civils, surtout dans les Kivu, et certaines zones de la Province Orientale reste toujours préoccupante. C’est pourquoi le Conseil de sécurité a insisté dans sa résolution 192 pour que la Monusco continue à donner la priorité à la protection des civils, et en particulier des femmes, qui sont en danger. Cependant, la résolution 1925 reconnaît explicitement les progrès qui ont été réalisés depuis 10 ans et cela doit se traduire par un changement qualitatif mais aussi stratégique dans l’appui des Nations unies à la RDC ; c’est ce qui s’exprime à travers les tâches de stabilisation et de consolidation de la paix assignées à la Monusco. Ces objectifs se traduisent par l’extension et le renforcement de l’Etat, le respect de l’Etat de droit, la réforme du secteur de sécurité et l’appui au développement économique et social.
M Alan Doss a terminé son exposé en évoquant la mort de Floribert Chebeya qui « nous a tous profondément choqués et espère que l’investigation va se terminer le plus rapidement possible et en toute transparence, car ceci est important pour la coopération entre la RDC et toute la communauté internationale ».