Les ambassadeurs, les représentants des institutions spécialisées des Nations unies à Kinshasa et des bailleurs de fonds ainsi que les délégués de la mission du FMI en séjour en RDC se sont concertés, jeudi 16 septembre à Kinshasa, avec le Premier ministre Adolphe Muzito. Au menu de leurs discussions: évaluation du programme économique triennal que la RDC a conclu avec les institutions de Breton Woods. La communauté internationale attend de la RDC l’amélioration du climat des affaires.
Le chef du gouvernement a fait état de la consolidation et du satisfecit réalisés sur le plan macro économique avant de solliciter à ses interlocuteurs des appuis budgétaires accrus pour soutenir les efforts déjà entrepris.
La requête du gouvernement est bien reçue, mais la RDC doit, au préalable, améliorer le climat des affaires, a déclaré l’ambassadeur de France, Pierre Jacquemot au sortir de cette séance de travail:
«La réputation du Congo auprès de nos différentes capitales, quelles soient européennes, asiatiques ou américaines … il y a un effort très net que doit faire le gouvernement (NDLR: congolais) pour améliorer cette perception. Et la réponse, c’est plus de transparence, plus d’ouverture sur un certain nombre d’opération.»
Pour obtenir ces aides budgétaires complémentaires et un effort supplémentaire de la communauté internationale, selon lui, il faut améliorer absolument l’image de ce pays sur cette question fondamentale du climat des affaires.
Ces représentants de la communauté internationale, a indiqué le diplomate français, se sont engagés à jouer leur rôle d’intermédiaires entre les préoccupations exprimées par leurs capitales respectives et celles du gouvernement congolais.
Pierre Jacquemot a ajouté:
«Nous avons pris, ce matin, un certain nombre d’informations que nous allons renvoyer dans nos capitales pour voir si elles sont de nature à rendre ce pays plus attractif à la fois pour les budgets nationaux et pour les investisseurs privés de façon à pouvoir l’accompagner dans son processus de développement. Mais, il y a encore des efforts à faire, j’insiste, sur cette question du climat des affaires et sur la transparence en ce qui concerne un certain nombre de contrats.»
Adolphe Muzito a dissipé tous les malentendus qu’il y avait dans le domaine du climat des affaires, en ce qui concerne la transparence et la gouvernance dans le secteur des ressources naturelles, a indiqué son directeur de cabinet adjoint en charge des questions économiques, Jean-Claude Nachega.
Cela s’est fait, selon lui, à la satisfaction des diplomates et ambassadeurs présents à cette rencontre.