La grande marche mondiale des femmes, prévue le 17 octobre, à Bukavu, dans le Sud-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a pour objectif notamment d'immortaliser les femmes martyrs de la guerre, renforcer l'autonomie sociale, économique et politique des femmes congolaises ainsi que de mettre fin au violences envers les femmes et permettre à la RDC de connaître une paix durable.
C'est ce qui ressort de la conférence de presse animée conjointement jeudi à Kinshasa, par Myriam Nobre, Nana Aisha Cissé et Nicole Bondo Mwaka, respectivement coordonnatrice du secrétariat international de la Marche mondiale des femmes (MMF), coordonnatrice de la Marche des femmes en Afrique francophone, porte-parole du collectif de la Marche mondiale des femmes à Kinshasa.
Les trois animatrices ont souligné que les femmes vont montrer leur force et exiger leur participation égale dans le processus de prévention et de gestion des conflits ainsi que dans le processus de maintien de la paix et de construction post-conflits.
Selon elles, les militantes de la Marche mondiale des femmes qui ne seront pas à Bukavu, seront présentes dans les rues de divers pays et se mobiliseront en solidarité avec les femmes et le peuple de la RDC.
Le coup d'envoi de cette grande manifestation sera donné le 13 octobre 2010. Et il est prévu plusieurs activités dont le clou sera la marche notamment des panels sur les quatre champs de la MMF (violence envers les femmes, paix, démilitarisation, travail des femmes, bien commun et services publics), l'inauguration du mémorial en hommage à toutes les femmes martyrs des guerres et conflits, l'implantation d'un bosquet comme symbole de renaissance, l'animation culturelle et la foire de souveraineté alimentaire.
A une question, elles ont indiqué avoir décidé d'organiser la 3ème action internationale de la MMF en RDC en vue notamment de consolider la concertation entre les différentes coordinations nationales de la MMF de la région des Grands Lacs, renforcer la capacité de mobilisation et d'influence des femmes congolaises et de la région.
Il s'agit aussi de dénoncer les intérêts économiques qui maintiennent le conflit en RDC, lutter pour que les ressources naturelles de la RDC bénéficient d'abord au peuple congolais et chercher la responsabilisation contre les agressions sexuelles et l'utilisation du corps des femmes comme une arme de guerre.