Comme rapporté auparavant, des autorités américaines au Conseil de sécurité avaient bloqué la publication du rapport complet, soi-disant pour donner du temps à Kigali d’y répondre. Selon plusieurs sources, ce blocage n’était pas soutenu par d’autres autorités américaines, notamment ceux du Département d’État.
En effet, en réponse à la publication du rapport, le Département d’Etat, dirigé par Mme Hillary Clinton, a annoncé samedi par son porte-parole, Mme Victoria Nuland, que les États-Unis « ont demandé au Rwanda d’arrêter et d’empêcher le soutien à partir de son territoire » aux rebelles du M23.
La pression était venue de toute part pour que les alliés principaux du Rwanda, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, qui lui octroient 350 millions de dollars d’aide chaque année, puissent utiliser leur influence pour stopper cette nième agression de la RD Congo orchestrée à partir de Kigali.
La publication de ce rapport est une victoire, aussi petite soit-elle, pour tous les Congolais et Congolaises, au pays tout comme dans la diaspora, et les ONGs des droits de l’homme, qui se sont mobilisés pour dénoncer le soutien que le dictateur Paul Kagamé continue à recevoir malgré son implication dans des crimes dans l’Est du Congo.
Ceci n’est sans doute pas le moment de célébrer ou de baisser les bras. Il y a eu d’autres rapports dans le passé montrant l’implication directe des autorités rwandaises au plus haut niveau dans l’insécurité qui persiste dans l’Est du Congo. Le dictateur Paul Kagamé a toujours récidivé en toute impunité.
La pression doit continuer. Kagamé doit savoir que ses guerres au Congo auront des mauvaises conséquences pour le Rwanda. Les États-Unis et le Royaume-Uni doivent supprimer leur aide au Rwanda tant que Kagamé continuera à utiliser cette même aide pour entretenir ses aventures néfastes en RD Congo.
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