Dans son mot, le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana-Ngongo, a indiqué que ce terminal temporaire de l’aérogare internationale et que celui actuel « où se situe la rotonde sera désormais réservé aux vols domestiques ». L’aérogare modulaire, qui constitue la deuxième de trois actions envisagées pour pallier les déficiences de l’aéroport de N’Djili, « présente de nombreux avantages, parmi lesquels un délai réduit de mise en œuvre, un coût à la portée de la capacité financière du gouvernement. Sans oublier la possibilité du redéploiement ultérieur de l’ouvrage, une fois la solution définitive réalisée ».
La première action, a noté le ministre des Transports, a trait à la réhabilitation quasi achevée de l’aérogare existante. « Mais elle a montré ses limites, a-t-il fait remarquer, car la configuration originelle de la structure est déficiente ». Quant à la troisième action, elle est relative aux études pour la construction d’une aérogare ultramoderne définitive. Etudes qui seront complétées par celles consacrées à la connexion directe de l’aéroport à un chemin de fer Gare centrale-Kinkole.
Fin des travaux : premier trimestre 2014
Justin Kalumba a fait observer que l’aéroport, aujourd’hui, « est un vaste chantier où s’exécutent des travaux d’envergure, notamment la construction d’une nouvelle tour de contrôle, d’une nouvelle caserne anti-incendie et d’une nouvelle centrale électrique, sans oublier les travaux de réhabilitation de la piste d’envol et l’extension de l’aire de stationnement des aéronefs ».
Et d’ajouter : « Tout ceci mis ensemble, couplé à la mise en service effective de l’aérogare modulaire au premier trimestre 2014, nous pouvons considérer que ‘prendre son avion à l’aéroport de N’Djili ou y atterrir, va cesser d’être un exercice périlleux, qui contraint les Congolais à jeûner et à prier de manière intense avant de monter dans l’avion’ ».
Il a souligné le fait que, sous l’inspiration du président de la République, Joseph Kabila, cette action de rénovation des infrastructures aéroportuaires, qui ne limite pas seulement à Kinshasa, « va s’étendre progressivement sur toute la République ». Elle a déjà touché Lubumbashi. Et bientôt, Kisangani. Sans oublier « plusieurs autres aéroports d’importance moyenne, notamment pour leur permettre d’être desservis par la nouvelle compagnie nationale qui sera bientôt créée ».
Pas de perturbation du trafic
Pour sa part, le directeur général de l’entreprise française Alpha Airport chargée d’exécuter ces travaux, Daniel Ravet, a donné les caractéristiques de cet ouvrage. Il a fait savoir que la nouvelle aérogare modulaire sera construite devant l’actuelle aérogare nationale, dans l’espace qui servait de parking, dont la superficie est de 10 000 m². Cette aérogare aura une capacité de traitement d’un million de passagers par an, soit une moyenne de 83 000 par mois.
Le directeur général d’Alpha Airport a mis un accent sur la qualité des services que cette aérogare modulaire rendra, conformément aux normes de l’IATA de type C. Il a dit qu’elle sera équipée d’appareils de sûreté conformes au plus haut standard de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI). Son entreprise utilisera des équipements aéroportuaires de la dernière génération, a-t-il signalé, affirmant que les travaux seront exécutés avec professionnalisme afin de répondre aux normes standard d’un aéroport moderne. Par ailleurs, il a assuré que les travaux ne perturberont pas le trafic à l’aéroport de N’Djili.