« Le dernier cas en date concerne le Président de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC), M. Vital Kamerhe », précise-t-elle, après avoir « également noté les résolutions récentes par lesquelles l'Union Interparlementaire a exprimé sa préoccupation sur plusieurs cas de harcèlements récents à l'encontre de parlementaires ».
Appel à « respecter les droits de l'opposition »
« Dans la perspective des prochaines élections locales, provinciales, législatives et présidentielle d'ici à novembre 2016, il est important de protéger l'exercice de la liberté d'expression, de respecter les droits de l'opposition, d'assurer un espace politique ouvert et de garantir la liberté de mouvement ainsi que l'indépendance et l'impartialité de la justice », recommande la Délégation de l'Union européenne
Elle souligne que « les partis politiques doivent être à même de jouer le rôle prévu par la Constitution de la République démocratique du Congo ».Par conséquent, avertit-elle, « nous continuerons à suivre le processus électoral de très près ».
Vital Kamerhe empêché de se rendre à Goma
Après l’interdiction faite à un aéronef de Malu Aviation, dans laquelle se trouvaient le président de l’UNC et sa délégation, de décoller vendredi 7 février 2014 à destination de Goma (Nord-Kivu) à cause d’« un litige avec la Régie des Voies Aériennes », l’opposant Vital Kamerhe a été interpellé dimanche dernier au pied de l’avion de Fly CAA dimanche dernier par des agents de la migration.
« Je sais qu’il n’avait aucune intention de voyager, parce qu’il sait, Vital Kamerhe, que pour voyager il y a toute une série de formalités qu’il faut réaliser et il n’en a fait aucune. Et je voudrais l’appeler au calme. Et qu’il respecte l’engagement qu’il a pris avec le ministère de l’Intérieur, que son équipe réponde à l’invitation de lundi ou mardi, qu’on se réunisse, et qu’il planifie calmement son voyage », a expliqué à la presse le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej.
Vital Kamerhe a dit à la presse s’être « plié à toutes les formalités », puisqu’il a « pu obtenir la carte d’embarquement ».
« Mais quand j’ai parlé avec le ministre, vous ne savez pas ce qu’il m’a dit ? Il m’a dit +non, c’est parce que nous devons avoir réunion demain+. Moi, je lui ai dit : pourquoi ne pas tenir cette réunion aujourd’hui et que nous communiquions ensemble à la population de Goma que Kamerhe n’est pas en instance d’arrestation », a-t-il ajouté.
Lundi 10 février, le ministre de l’Intérieur Richard Muyej et le patron de la Direction général de migration (DGM) François Beya ont eu une séance de travail avec une délégation des cadres de l’UNC conduite par son secrétaire général adjoint Claudel André Lubaya, accompagné du président du groupe parlementaire UNC-Alliés Justin Bitakwira et du député Baudouin Mayo.
Après un échange d’environ une heure, les deux parties ont convenu d’une autre rencontre pour le mercredi 12 février.
Déclaration de la Délégation de l’Union européenne
La Délégation de l'Union européenne publie cette déclaration en accord avec les Chefs de mission européens en République démocratique du Congo.
La Délégation de l'Union européenne a pris note avec inquiétude des entraves et des restrictions de déplacement dont certains responsables politiques de l'opposition ont été récemment l'objet. Le dernier cas en date concerne le Président de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC), M. Vital Kamerhe.
La Délégation de l'Union européenne a également noté les résolutions récentes par lesquelles l'Union Interparlementaire a exprimé sa préoccupation sur plusieurs cas de harcèlements récents à l'encontre de parlementaires.
Dans la perspective des prochaines élections locales, provinciales, législatives et présidentielle d'ici à novembre 2016, il est important de protéger l'exercice de la liberté d'expression, de respecter les droits de l'opposition, d'assurer un espace politique ouvert et de garantir la liberté de mouvement ainsi que l'indépendance et l'impartialité de la justice.
Les partis politiques doivent être à même de jouer le rôle prévu par la Constitution de la République démocratique du Congo. Nous continuerons à suivre le processus électoral de très près.