Pour Vital Kamerhe, cet office d’identification de la population n’est qu’une nouvelle trouvaille de la majorité après avoir tenté de passer par le Parlement et un référendum pour réviser la constitution afin de prolonger le mandat de l’actuel président.
« Ils ont créé l’ONIP. Ils disent que c’est pour faire le recensement. Nous avons compris qu’après avoir essayé la première stratégie de faire un forcing à l’Assemblée nationale et au Sénat, ils ont senti que la majorité est fissurée. Ils ont senti que le président du Sénat a haussé le ton. Donc ça ne peut pas passer. Ils ont essayé le référendum. Après avoir visité la province du Bas-Congo, la Province Orientale et le Katanga, ils ont senti que le peuple est farouchement opposé à toute idée de révision. Là, ils trouvent une recette mais c’est un piège », soutient le président de l’UNC.
« Nous disons que le recensement qu’on est en train de vouloir faire c’est pour retarder tout simplement les élections », ajoute-t-il, réclamant un calendrier électoral « clair ».
« Nous exigeons un calendrier clair qui définit les étapes essentielles de tel sorte que 90 jours avant le 19 décembre 2016 à minuit, date de la fin du deuxième et dernier mandat du président Kabila, nous organisions les élections présidentielle et législatives nationales », réclame-t-il.
Le 21 novembre dernier, lors de la présentation des membres de l’ONIP à Kinshasa, le directeur général de cet office, Adolphe Lumanu, avait expliqué que le recensement de la population ne relevait pas d’un « agenda caché » de la Majorité présidentielle.
L’opposition soupçonne la majorité de vouloir modifier la constitution pour permettre au chef de l’Etat Joseph Kabila de rester au pouvoir après la fin de son deuxième et dernier mandat. L’actuelle constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels en RDC.