Le président de la Conférence des Evêques de la Rdc met en garde les participants à la Conférence sur la paix au Kivu contre les raisons partisanes de conquête du pouvoir ou des disputes interminables afin d'assurer la réussite du forum.
Le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et archevêque de Kinshasa Mgr Laurent Monsengwo Pasinya a donné hier les cinq points qui selon lui, garantiraient la réussite de la conférence sur la paix, la sécurité et le développement des provinces du Nord et Sud Kivu convoquée du 27 décembre 2007 au 5 janvier 2008 dans la ville de Goma.
Le prélat qui se réjouit de la convocation de ces assises demande que (...) tous les protagonistes tiennent compte du fait que le succès d’une telle conférence dépend de l’esprit de dialogue dans la transparence et la vérité, de la détermination et de la sincérité des conférenciers. Si cette conférence ne se passe pas dans cet esprit avertit l’évêque, « rien ne se fera (...) parce que en ce moment dénonce-t-il, la conférence n’abordera pas les questions de fond, et ce, dans toutes les dimensions de ce problème ».
Mgr Monsengwo Pasinya qui plaide pour l’intérêt suprême des populations de ces provinces met les conférenciers en garde face aux raisons partisanes de conquête du pouvoir ou des disputes interminables sur des questions qui auraient déjà pu se résoudre ». Comme s’il s’aligner sur la préoccupation exprimée vendredi par les autres membres de la société civile du Nord-Kivu, Monsengwo est d’avis que la quiétude dans la tenue de cette conférence est aussi tributaire d’un cessez-le-feu sur les fronts ouverts par Laurent Nkundabatware dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Ce dernier point semble le seul qui réunit le président de la Cenco et ces acteurs de la société civile du Nord-Kivu qui s’opposent catégoriquement à la tenue de ces assises. Pourtant, cet extrémisme manifesté par cette société civile n’est pas bénéfique aux intérêts des populations qui souffrent terriblement des affres de cette guerre inutile lancée par Nkundabatware et ses commanditaires. Pour y mettre fin, les différentes couches sociales intéressées ont le devoir de participer à cette conférence et doivent se dire intimement et préalablement que la politique de la chaise vide ne paie pas.
Toutefois, les défenseurs de différentes thèses qui vont naturellement s’affronter dans ce forum n’ont pas à se cacher la face de sorte qu’un diagnostic sincère soit posé et des solutions durables trouvées à ce problème, comme le survole Monsengwo, sans aliéner les intérêts de la nation et des populations concernées. C’est à ce rythme seulement que Nkundabatware s’apercevra qu’il aura été pendant tout ce temps une simple marionnette dont les autres se sont servis. Le moins que l’on puisse en plus demander aux uns et aux autres est de se prémunir d’arguments solides.
(Th)P.M.L./L’Avenir