La période d’observation est finie à l’Assemblée nationale. Le président de la chambre basse l’a déclaré mercredi à radiookapi.net, au cours de l’émission Dialogue entre Congolais. Face à la reprise des combats dans l’Est de la RDC et à la crise sociale, cette institution entend recevoir des explications du gouvernement. Une motion de censure n’est pas à exclure, a prévenu Vital Kamerhe.
« Nous disons, depuis la rentrée parlementaire, que cette période d’observation est finie, et nous passons à l’interpellation du Premier ministre », a déclaré le président de l’Assemblée nationale. « On doit donc, au nom du peuple congolais, poser la question de savoir comment résoudre l’épineuse question de l’Est du pays, comment résoudre le problème du malaise social », a-t-il poursuivi. Et pour Vital Kamerhre, cette interpellation peut déboucher sur la chute du gouvernement si les explications du Premier ministre ne sont pas convaincantes.
« Il ne faut pas prédire d’avance. Cela doit faire l’objet d’un processus. Le droit de la défense est sacré, et les députés doivent être attentifs pour reconnaître qu’à l’impossible, nul n’est tenu », a néanmoins relevé l’invité du Dialogue entre Congolais. Et d’insister : « Mais, si nous nous rendons compte que c’est à la suite de la distraction ou de l’immobilisme effectivement, ou du manque d’imagination que le gouvernement n’arrive pas à répondre aux attentes de la population, là, nous allons prendre nos responsabilités. »