Les négociations entre délégués du gouvernement congolais et représentants du Congrès national pour la Défense du peuple (Cndp), principal groupe rebelle actif au Nord-Kivu, reprendront le 17 décembre, a annoncé un communiqué du groupe de médiateurs des Nations Unies dirigés par l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, celui-ci ayant déjà fait état il y a quelques jours de progrès à l'issue de plusieurs rencontres à Nairobi, au Kenya. Selon des sources locales, les récents colloques ont permis d'identifier les principaux points de divergence qui seront au centre des débats la semaine prochaine.
Radio Okapi indique pour sa part que les premières questions à résoudre seront au nombre de deux : d'un côté, le gouvernement envisage de limiter la portée des colloques au seul Nord-Kivu et aux domaines de la sécurité et de la crise humanitaire ; de l'autre, le Cndp aspire à considérer le problème dans le cadre d'une crise politique nationale. Le second point à résoudre concerne l'éventuelle participation d'acteurs de la vie politique congolaise aux négociations avec le Cndp, ce dernier ayant sollicité l'implication des présidents de l'assemblée nationale, Vital Kamerhe, et du sénat, Léon Kengo wa Dondo.
Pour préparer ce nouveau round de colloques, une délégation de l'Onu s'est rendue au quartier général du chef du Cndp, Laurent Nkunda, afin de résoudre les deux questions débattues avant le 17 décembre. "L’objet de ma visite - a indiqué le Commissaire européen Louis Michel, nommé à la tête de la délégation - est d’essayer d’aider à faire la paix dans cette région. (…) Je vais rencontrer d’abord les autorités locales. Je vais rencontrer aussi, à la demande de M. Obasanjo qui est le médiateur, M. Nkunda à qui je vais passer un certain nombre de messages clairs".