La mission d'observation électorale de l'Union européenne en RDC est globalement satisfaite du déroulement des opérations référendaires qui se sont tenues les 18 et 19 décembre dernier. Cependant, tirant des leçons de ce processus, cette mission recommande entre autres, la décentralisation des responsabilités dans les opérations pour le reste du processus électoral afin d'éviter les écueils enregistrés jusque là, rapporte radiookapi.net
Le général Philippe Morillon, le chef de la Mission d'observation électorale de l'UE l'a dit hier vendredi au cours d'une conférence de presse à Kinshasa. Selon lui, cette stratégie (la décentralisation des responsabilités dans les opérations électorales) devrait être de mise notamment, lors de l'étude des candidatures et du dépouillement des résultats des prochains scrutins.
Cela permettrait, estime l'expert européen, de gagner le temps au regard du retard pris dans le dépouillement et le comptage des voix après le référendum. Si la publication des résultats du référendum ont connu un retard c'est parce qu'il y avait obligation de recourir à la Cour suprême de justice pour valider ces résultats, a indiqué la même personnalité.
Pour les prochaines échéances, l'Union européenne préconise ainsi le recours aux cours d'appel locales et même aux autorités traditionnelles afin de faire avancer rapidement les choses. «Si vous attendez que les décisions soient prises à Kinshasa, vous allez prendre des mois avant même de pouvoir établir la liste des candidats», a relever le général Philippe Morillon, en précisant toutefois qu'il s'agit là d'un avis technique.
Pendant ce temps, selon la porte-parole de Ravier Solana, haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, l'Union européenne étudie la possibilité d'envoyer en RDC une mission militaire spéciale à l'occasion des prochaines élections. Mais seulement à condition que l'ONU le demande expressément.
D'après cette porte-parole, citée par l'AFP, dès lundi prochain, le haut représentant de l'Union Européenne pour la politique étrangère aura des entretiens avec des responsables des Nations Unies à New York sur cette question. Pour le moment, rapporte la même source, il est impossible d'estimer combien d'hommes l'Union européenne pourrait envoyer en RD Congo.