Telle, une traînée de poudre, la nouvelle faisant état d’une éventuelle démission du Président de l’Assemblée Nationale s’est répandue à rythme endiablé hier, en fin de la soirée, dans la capitale. Pourtant, deux de ses proches attribuent à la rumeur, cette force magique de créer des dissensions impromptues au sein de la famille présidentielle. Au fait, pour quelle raison Vital Kamerhe démissionnerait-il ? S’interroge chacun d’eux, sous le sceau de l’anonymat. Et, à lui-même de répondre : « il n’y a rien ».
Il n’y a pas de fumée, sans feu, dit-on. Hier, dans la soirée, une nouvelle persistante a fait état d’une éventuelle démission de Vital Kamerhe du juteux poste de Président de l’Assemblée Nationale. Cette nouvelle, du reste, relayée sur Top Congo-FM, a longuement alimenté la chronique, dans les salons huppés de Kinshasa. Sans aller dans les moindres détails, elle était tellement forte que La Prospérité à mis en branle son carnet d’adresses pour en savoir un peu plus. Deux des proches de Kamerhe ont confié au Quotidien de l’avenue de la paix, à Mont-Fleuri, qu’il n’en est rien du tout.
Ils ont dit, en plus, que Kamerhe est et demeure jusqu’à nouvel ordre le Président de la chambre basse du Parlement. L’un comme l’autre, en deux temps séparés, a attribué à la rumeur, la force magique de créer des dissensions au sein de la famille politique du Président Kabila. « Il n’y a rien. On est calme. Le Président Kamerhe n’a pas démissionné. Dans tous les cas, s’il l’avait fait, la presse aurait eu la primeur de l’information. C’est vous, la presse. Est-ce que vous avez été associés à une telle déclaration ? », réplique-t-il, en affirmant qu’il est l’un des bras droits de Vital Kamerhe.
Une réunion secrète à la ferme ?
La démission a-t-elle été à l’ordre du jour, à la ferme présidentielle, où quelques principaux caciques du pouvoir étaient réunis hier autour de Kabila ? Jusqu’à la fin de cette édition, rien n’en a filtré, en ce sens. Toujours est-il qu’une rencontre de routine y a eu lieu. Alors que la nouvelle faisait rage au centre-ville, Vital Kamerhe, lui, était l’un de ceux qui conféraient avec Kabila.
Qui veut bouffer Kamerhe ?
A ce stade, personne ne peut assumer une telle responsabilité. Mais, au fond, il y aurait une avalanche de mécontentements dans les rangs du Pprd. La dernière fois, la crise était perceptible au lendemain de l’arrivée des troupes rwandaises, sur le sol congolais. Vital Kamerhe était visiblement pointé du doigt, pour avoir osé dire qu’il n’avait pas été associé aux préparatifs. Une réunion houleuse s’en était d’ailleurs suivie au Pprd, avant que la tempête ne soit apaisée. Pourtant, Kabila a dit à la presse, le 31 janvier dernier, que les Présidents de deux chambres du Parlement étaient au parfum des pourparlers ayant permis la conclusion d’un accord militaire entre le Rwanda et la RD. Congo sur la traque commune des Fdlr. Finalement, doit-on penser que la folle rumeur trouverait dans des petits sons interinstitutionnels discordants, l’occasion de s’enraciner ? Tout est possible.