C’est sous le coup de 3h du matin, ce samedi, que Evariste Boshab, a été élu président du bureau de l’Assemblée nationale, en remplacement de Vital Kamerhe. Candidat de l’AMP, le nouveau président de la chambre basse a remporté le scrutin au premier tour avec 329 voix face à François Mwamba du MLC, Jean Baudouin Idambito et Gilbert Kikwama, rapporte radiookapi.net
Dans sa première déclaration après son élection, Evariste Boshab s'est dit satisfait des résultats de ce scrutin, preuve, a-t-il souligné, de la cohésion au sein de sa famille politique, l'AMP. Il reconnaît que sa tache est immense, et compte pour cela, sur le soutien de tous les députés, tant de la majorité que de l’opposition. Quant à son programme d'action, Boshab dit s'investir, notament, pour la réahabilitation du statut du député national, l'établissement des relations plus profondes avec les parlements des pays voisins et d'autres parlements d'ailleurs afin que la question de la paix soit au centre de toute l’action. Il promet également des contrôles parlementaires suivant les normes et une lutte sans merci à la corruption.
" Le président de l’Assemblée nationale n’est pas le président de l’opposition, encore moins de la majorité, il est le président de tous les députés", a-t-il conclu.
La victoire était prévisible
Dans le camp de la majorité, on ne doutait pas un seul instant de la victoire du secrétaire général du PPRD. Aubin Minaku, porte-parole de l’AMP l’a affirmé : « Il y a eu un rappel des troupes dans la mesure où beaucoup de rumeurs non fondées circulaient sur une fissure de la majorité. Tout le monde s’est mis autour des responsables de la majorité, c’est ainsi que les députés sont en train de réagir de façon claire, dans l’unité. »
L’opposition n’a pas fait preuve de cohésion
Du côté de l’opposition qui reconnaît la victoire de l’AMP, l’heure est aux leçons à tirer. Député du MLC, Delly Sesange regrette que l’opposition n’ait pas fait preuve d’une grande cohésion. « Je pense que l’opposition y est allée de façon trop divisée. Plusieurs candidats sur plusieurs postes. Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Je remarque que chaque groupe a conservé le nombre de voix. L’opposition en tant que telle n’a pas montré une grande cohésion. » Certains députés de l’opposition suspectent cependant qu’il aurait eu corruption. Mais pour les observateurs, ce vote vient confirmer la coalition de l’AMP à la chambre basse du Parlement où la configuration reste donc inchanmgée depuis l’installation les élections de 2006.
François Mwamba accepte la victoire de la majorité
Le secrétaire général du MLC est le candidat de l’opposition dans la course au perchoir du bureau de l’Assemblée nationale qui a recueilli le plus grand nombre de voix après Evariste Boshab, avec un peu plus de 70. Dans sa première déclaration, il a reconnu la victoire de la majorité, mais a tenu à rappeler les attentes de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale. « Nous attendons qu’il fasse le travail conformément à la Constitution et au règlement intérieur ». François Mwamba a également tiré sa propre leçon au terme de cette élection : « Je constate que les lignes n’ont pas bougé. Avec 75 voix, j’ai fait la totalité de voix de l’opposition, c’est-à-dire, MLC avec ses alliés. Je constate également que la majorité a fait le plein de ses voix. Donc, la conclusion qui est là, est que rien n’a bougé, chacun est resté dans son camp. Et la vigilance qui a été la nôtre va se poursuivre. »