L’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) a fixé l’opinion sur l’accusation de corruption dont ses députés nationaux, électeurs pour le renouvellement du Bureau de l’Assemblée nationale, sont l’objet. Elle a également invoqué le sort, notamment, de l’Union des démocrates mobutistes (Udemo) et de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. C’était au cours d’un point de presse hier mercredi au siège de l’AMP.
L’opinion connaîtra, dans les tout prochains jours, le sort réservé à l’Union des démocrates mobutistes (Udemo), de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et autres membres de la coalition Alliance de la majorité présidentielle (AMP)-Parti lumumbiste unifié (Palu) qui n’ont pas respecter le mot d’ordre lors des élections pour le renouvellement du Bureau de l’Assemblée nationale. C’est ce qui ressort du point de presse tenu, hier mercredi 22 avril au siège de la famille politique du chef de l’Etat, Joseph Kabila, commune de la Gombe, par le secrétaire exécutif adjoint de l’AMP, Louis-Léonce Koyagialo. Point de point auquel ont pris part le ministre de la Communication et des Médias ainsi que son collègue du Plan et les députés nationaux Kin Kiey Mulumba, Nkulu Mwenze, Tshibangu Kalala et Jean Mbuyu. Me Nkulu Kilombe était aussi de la partie.
De prime abord, le secrétaire exécutif adjoint de l’AMP a indiqué que l’opposition semble se complaire dans la loi du moindre effort en portant des accusations gratuites de corruption à l’endroit de la famille politique du chef de l’Etat. A ce sujet, il a fait allusion «aux allégations de François Muamba», secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC) et candidat malheureux à l’élection du président du Bureau de l’Assemblée nationale. Pour rappel, ce dernier a laissé entendre à la presse qu’il a «des indices concordants» d’un achat de conscience des députés de la majorité présidentielle avant d’ajouter qu’il ne détient pas de preuves de cette allégation. «Si cela est vérifié, le MLC et ses alliés vont exiger la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire afin d’éclairer l’opinion sur cette situation».
Effectivement, François Muamba n’a pas de preuve de cette allégation, a fait valoir Koyagialo avant de conseiller le candidat malheureux «de revoir ses sources d’information et de faire preuve de fair-play pour ne pas paraître ridicule». C’est dire que la corruption n’existe que dans la tête des détracteurs de l’AMP. Ceux-ci ne cherchent qu’à salir les détracteurs de la coalition qui n’ont fait que leur devoir de voter pour la majorité, a-t-il renchéri. «On ne comprend pas pour quelle raison le vote d’un député par son parti, sa coalition devienne un une preuve de dévoiement dans laquelle on a voulu entraîner l’Assemblée nationale», a-t-il ajouté. Et de faire tout de même remarquer qu’au cas où la corruption se serait avérée, ceux qui seraient compromis seraient sanctionnés. Chaque instance concernée prendrait des dispositions qui s’imposent.
Louis-Léonce Koyagialo a déploré l’attitude des Congolais, en général, et des députés de l’opposition, en particulier, qui voient la corruption partout. C’est devenu un syndrome, a-t-il noté. Il s’est demandé si les deux rencontres Joseph Kabila-députés de la coalition AMP-Palu constituent une preuve de corruption. D’ailleurs, a-t-il fait savoir, désormais, il en sera ainsi chaque fois que l’autorité morale de l’AMP disposera de son temps pour féliciter et requinquer sa famille politique. Si cela se fait sous d’autres cieux, pourquoi il n’en serait-il pas de même en RDC, a-t-il relevé.
S’agissant de Kamerhe, le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende, a fait observer qu’outre l’insubordination et autres manquements dont il a fait montre, il a usé de la tricherie en créant un courant de réflexion au sein de l’Assemblée nationale. Ce qui signifie, notent les observateurs, que l’ancien président de l’organe délibérant s’exclue lui-même du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Par conséquent, de l’AMP.
Comme repris in supra, l’Udemo et les députés récalcitrants qui n’ont pas suivi les consignes verront leurs cas statués par une commission des sages.
A noter que tous les autres intervenants ont abondé dans le même sens, félicitant les députés de la coalition pour avoir éconduit la tricherie et respecté le mot d’ordre. Sans oublier de plaider non coupables pour les allégations de corruption portées à l’endroit de la majorité au sein de l’Assemblée nationale.