La République démocratique du Congo est un pays post-conflit. Dans son état actuel, elle a besoin d’énormes ressources financières pour sa reconstruction. D’où les efforts que les autorités du pays fournissent au quotidien pour qu’elle ne sombre pas davantage dans le sous-développement.
Mais qu’est-ce qu’on constate sur le terrain ?
Pendant que le gouvernement cherche à maximiser des recettes pour faire face aux nombreux problèmes d’intérêt national, certains fils du pays détournent les fonds de l’Etat. Au lieu de favoriser le décollage de la RDC, ces personnes tire plutôt sur le pays vers le bas. Conséquence, la RDC s’enfonce davantage dans le gouffre.
A quoi est dû cela ? Que faire pour éradiquer ce fléau ? Ces interrogations et tant d’autres valent la peine d’être posées, au regard des cas de détournement signalés ça et là à travers le pays.
Après analyse, on s’aperçoit que trois pesanteurs et non des moindres sont à la base de la situation dont on déplore actuellement. Il s’agit de la corruption, du détournement des deniers publics et de l’impunité. Comment peut-on reconstruire le Congo au moment où ces trois maux précités sont pratiqués dans les services publics ?
CAS ENREGISTRES
Pas plus tard qu’il y a quelques jours, des cas flagrants de détournement des fonds publics ont été signalés dans la province du Kasaï Occidental et celle du Nord-Kivu. Dans ces deux provinces, les salaires des enseignants et autres fonctionnaires de l’Etat sont régulièrement détournés par des comptables. La même situation est aussi observée au sein de l’armée, où l’on parle depuis un temps du détournement de la solde des militaires.
Pour ce qui est du Nord-Kivu, la radio onusienne évoque le cas du ministre provincial de l’EPSP et de la Fonction qui s’insurge contre « le détournement à grande échelle des fonds de l’Etat au sein des différents services publics de la province ». A en croire ce ministre, « certains responsables de services étatiques s’illustrent dans la subtilisation des fonds alloués à la paie des agents actifs au détriment des agents fictifs ».
A ce sujet, le ministre a évoqué le cas du détournement de 16 millions 588 mille francs congolais qui ont disparu au sein de la sous-division de l’EPSP du territoire de Rutshuru.
La situation qui vient d’être décrite ne concerne pas le Nord-Kivu et le Kasaï Occidental. Des cas similaires sont aussi enregistrés dans d’autres provinces de la RDC. C’est pourquoi, le mieux serait de voir les auteurs de ces actes subir la rigueur de la loi, une fois que leur responsabilité est établie. Car, l’impunité est à la base de beaucoup de maux dont on déplore chaque jour.